Membres de la délégation du SCFP devant le siège de l'ONU. De gauche à droite: Veriline Howe, vice-présidente de la section locale 2191 du SCFP; Stacey Connor, présidente de la section locale 2073 du SCFP; Candace Rennick, vice-présidente régionale du SCFDu 9 au 15 mars, des représentantes du SCFP se sont jointes à 180 femmes syndicalistes de plus de 42 pays pour défendre les droits des femmes et des filles, lors de la 63e session annuelle de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies à New York.

La session de cette année portait principalement sur l’apport des programmes sociaux et des services publics dans la lutte aux inégalités. Des services publics inclusifs et accessibles à tous peuvent transformer la vie des femmes et des filles, en particulier des femmes victimes de la pauvreté, du racisme, du capacitisme ou d’autres formes d’oppression.

La délégation du SCFP était composée de la vice-présidente régionale pour l’Ontario au Conseil exécutif national du SCFP, Candace Rennick, de la vice-présidente de la section locale 2191, Veriline Howe, de la présidente de la section locale 2073, Stacey Connor, de la membre de l’exécutif de la section locale 2348, Gina McKay, de l’adjointe exécutive du président national du SCFP, Annick Desjardins, et de l’employée du SCFP responsable du dossier de la Solidarité internationale, Kelti Cameron.

La délégation a participé à des sessions de l’ONU et de la société civile sur de nombreux sujets, dont l’impact de la privatisation sur les femmes, l’accès aux services publics, notamment pour les personnes LGBTQ2+, les femmes ayant un handicap et les migrantes, ainsi que les campagnes mondiales pour la justice fiscale et l’éradication de la violence basée sur le sexe. Le vendredi 15 mars, des déléguées du SCFP et d’autres femmes syndicalistes ont quitté la réunion pour se joindre aux étudiants new-yorkais qui faisaient la grève pour réclamer du mouvement dans le dossier des changements climatiques.

La semaine a été émouvante et stimulante. Le simple fait d’avoir eu un forum où les femmes et les personnes qui s’identifient comme telles ont pu partager leurs expériences et leurs appels à l’action fut éminemment précieux.

Les représentantes du SCFP faisaient à la fois partie de la délégation syndicale canadienne et de la délégation de l’Internationale des services publics (ISP). Le SCFP est membre de l’ISP, la fédération syndicale mondiale qui représente les travailleurs du secteur public.

Lors d’une table ronde de dirigeantes syndicales organisée par le Congrès du travail du Canada, Candace Rennick a plaidé en faveur de services de garde publics, universels et accessibles.

« Les gouvernements sont réunis ici, à New York, pour discuter des types de protection sociale et de services publics nécessaires à l’atteinte de l’égalité entre les femmes et les hommes. Hé bien, ils devraient parler de garde d’enfants! Tant que l’accès à des services de garde d’enfants abordables ne sera pas considéré comme un droit, tant que les gouvernements ne cesseront pas d’y voir une responsabilité individuelle des parents ou de la famille, tant qu’ils n’auront pas décidé de faire des services de garde un service public universel, nous n’atteindrons pas l’égalité entre les femmes et les hommes », a-t-elle dit.

Annick Desjardins a pris la parole lors de la table ronde sur les impacts mondiaux de l’austérité sur les femmes. Elle a souligné le rôle crucial joué par les mouvements sociaux pour améliorer les conditions des femmes. « Les lois qui protègent les droits des femmes au Canada — les lois sur la protection sociale, les normes du travail, la santé et la sécurité — ne sont pas tombées du ciel. On les doit aux pressions des syndicats et de la société civile », a-t-elle rappelé.

Les services de garde publics sont une des priorités de la déclaration syndicale mondiale adressée à la CCFNU au nom de 85 millions de travailleuses. Pour répondre aux besoins de toutes les femmes, cette déclaration réclame des programmes sociaux comme des congés de maternité, des allocations de chômage et des régimes de retraite publics. Elle met en évidence le danger que représente la privatisation et appelle à des solutions de rechange à l’austérité, notamment une justice fiscale mondiale pour financer les services et les infrastructures publics. Enfin, ce texte exhorte les gouvernements à défendre et à promouvoir les droits et les normes protégeant les travailleurs.

Tout au long de la semaine, les représentantes du SCFP ont tissé de nouveaux liens et renforcé les liens existants avec les femmes d’autres syndicats et de nombreuses alliées communautaires. Les participantes sont revenues motivées et déterminées à poursuivre leurs efforts pour la justice entre les femmes et les hommes, notamment en soutenant la campagne mondiale réclamant l’adoption par l’Organisation internationale du travail d’un traité international pour mettre fin à la violence et au harcèlement basés sur le sexe dans le monde du travail.