Alors que le personnel enseignant de l’Université York entame sa troisième journée de grève, le refus de l’employeur de négocier soulève bien des questions.
« L’Université York manque à l’appel depuis maintenant cinq jours », a déclaré aujourd’hui Devin Lefebvre, président de la section locale 3903 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP 3903). « Si l’Université est aussi résolue à régler ce conflit qu’elle le prétend, comment se fait-il qu’elle refuse toujours de reprendre les négociations ? »
Les unités 1, 2 et 3 du SCFP 3903, qui représentent les assistants d’enseignement, les chargés de cours et les assistants des cycles supérieurs, ont débrayé lundi matin, après six mois de négociations. Vendredi dernier, les syndiqués ont rejeté la dernière offre de leur employeur. L’équipe syndicale a alors proposé de reprendre les négociations pendant le weekend pour résoudre les points litigieux. L’université a refusé en soutenant que c’était au syndicat de présenter une contre-proposition.
C’est ce qu’a fait le SCFP 3093 hier, ce qui n’a pas décidé l’employeur à reprendre les pourparlers.
« En refusant de s’asseoir avec nous, de mettre l’épaule à la roue pour résoudre les points litigieux, explique M. Lefebvre, l’université a choisi de prolonger inutilement ce conflit de travail ; c’est inadmissible. Nous n’allons pas continuer à négocier seuls. »
« Notre équipe de négociation demeure prête à reprendre les négociations dès qu’elle aura un partenaire bien disposé en face d’elle », ajoute-t-il.
Plus tôt aujourd’hui, le président national du SCFP, Mark Hancock, a rejoint les membres de la section locale 3903 au piquet de grève pour leur transmettre un message de soutien et de solidarité de la part de tout l’effectif du SCFP : « L’Université York doit comprendre que ce différend peut se régler uniquement à la table des négociations. Et je m’engage à ce que la section locale 3903 dispose des ressources et du soutien des 650 000 membres du SCFP d’un océan à l’autre. »