Pour 4 000 membres du SEH (le Syndicat des employés d’hôpitaux de la Colombie-Britannique), dix‑huit mois de moyens de pression et de négociations ardues dans le secteur des services de soutien sous-traités viennent d’aboutir.
Le 24 novembre ont eu lieu les derniers scrutins de ratification sur l’île de Vancouver. Résultat : une nouvelle convention collective de quatre ans qui couvre les préposés à l’entretien et à l’alimentation SEH. Nos membres de ce secteur travaillent pour quatre multinationales dans 40 établissements de soins actifs ou de longue durée recoupant quatre autorités sanitaires : Vancouver Coastal/Providence, Fraser, Provincial Health Services et Vancouver Island.
Les onze conventions collectives fixent une nouvelle norme sectorielle à l’échelle de la province en améliorant la sécurité d’emploi, les salaires et les droits de nos membres. En outre, grâce à un accord entre le SEH et les autorités sanitaires obtenu à l’arraché, nos membres garderont dorénavant leur emploi, leur convention collective et leur syndicat lorsque les contrats commerciaux retournent en appel d’offres.
« Depuis 2003, explique Jennifer Whiteside, les autorités sanitaires réduisent leurs coûts sur le dos de nos membres moins bien rémunérés, rendant misérables des milliers de travailleurs qui fournissent un soutien crucial aux soins de santé. Pire, elles pouvaient changer de sous-traitant sans offrir aucune protection à une main-d’œuvre composée essentiellement de femmes et de personnes racialisées. »
Mme Whiteside, secrétaire-directrice commerciale du SEH, poursuit : « Si nos membres ont arraché ces gains dans cette ronde de négociation, c’est en grande partie grâce aux moyens de pression qu’ils ont exercés : une pétition au printemps suivie d’un rassemblement à l’hôpital St. Paul’s, les votes de grève en juin, les moyens de pression en milieu de travail à la fin de l’été et au début de l’automne, sans oublier les très nombreuses manifestations de solidarité. Devant cette unité, au travail comme dans la rue, les quatre employeurs et les autorités sanitaires n’ont pas pu faire la sourde oreille à nos revendications : un avenir plus sûr et une meilleure rémunération. »
« Avec la conclusion de cette ronde de négociation, ajoute-t-elle, nous commençons à tourner la page sur Gordon Campbell et les vicieuses attaques antisyndicales de ses libéraux qui ciblaient les préposés à l’entretien et à l’alimentation, des employés qualifiés et expérimentés qui assurent la sûreté de nos hôpitaux et qui nourrissent les patients. Prenons le temps de nous réjouir, mais, demain, nous allons continuer à réclamer le respect des droits des travailleurs des services de soutien SEH, alors que nous commençons à faire appliquer les nouvelles conventions collectives et que nous préparons la prochaine ronde de négociations qui aura lieu en 2020. »