La section locale 2073 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente les 227 travailleuses et travailleurs en grève de la Société canadienne de l’ouïe (SCO), est parvenue à une entente de principe avec la SCO. Si l’entente de principe est ratifiée par les deux parties, la grève, qui a commencé le 6 mars, prendra fin après neuf semaines. Les pourparlers de médiation ont été animés par John Stout, tierce partie qui a agi à titre de médiateur pendant plus de quatre jours et demi à Toronto.
Aucun des détails de l’entente de principe ne sera publié avant que les membres n’aient eu l’occasion de l’examiner et de voter. Les membres se réuniront et procéderont à un vote de ratification le vendredi 12 mai.
La première date possible où les employés pourraient retourner au travail est le lundi 15 mai.
« Je suis heureuse de dire que nous avons maintenant un règlement », a déclaré Stacey Connor, présidente de la section locale 2073. « Nous avons une entente que nous pouvons recommander à nos membres ».
« Je tiens à remercier nos membres d’avoir maintenu de solides piquets de grève pendant si longtemps. Grâce à l’endurance de nos travailleuses et travailleurs, nous avons pu orienter l’employeur vers les compromis, avec l’aide de M. Stout. Cela n’aurait pas dû durer neuf semaines, mais nous y sommes finalement. »
« Je tiens à remercier tout particulièrement les membres de la communauté des personnes sourdes et malentendantes pour leur appui sans faille tout au long de la grève. Ils nous ont accompagnés sur les lignes de piquetage. Ils nous ont apporté de la nourriture. Ils ont écrit des lettres aux politiciens et à la SCO pour dire que nos problèmes sont aussi leurs problèmes. Ils nous ont fourni un appui inébranlable, et nous tenons à dire que nous sommes très impatients de pouvoir retourner au travail pour leur fournir des services nécessaires ».
La section locale 2073 du SCFP représente les travailleurs de 24 bureaux de la SCO en Ontario. Ils servent la communauté des personnes sourdes et malentendantes à titre de conseillers, d’enseignants en alphabétisation, d’audiologistes, d’orthophonistes, de spécialistes en formation d’interprètes, d’employés de soutien, de coordinateurs de programmes, d’adjoints aux programmes et de spécialistes des technologies de l’information. Une proportion de 90 pour cent d’entre eux est des femmes, et 40 pour cent d’entre elles sont sourdes.