« Il est temps que le gouvernement libéral consacre ses efforts à l’amélioration des conditions de travail de tous les travailleurs plutôt que d’aider leurs amis et leurs bailleurs de fonds », a déclaré Fred Hahn, président du SCFP‑Ontario, manifestant ainsi sa solidarité avec des dizaines des syndicats et organismes communautaires lors d’une conférence de presse tenue avant l’annonce du budget provincial de jeudi.
« Ce gouvernement a beaucoup parlé de l’inégalité croissante et de l’augmentation du nombre des emplois temporaires et à faible salaire, mais n’a rien fait, sauf commander l’examen portant sur l’évolution des milieux de travail, puis bloquer la publication de son rapport », a déclaré Hahn. « Ce dont les travailleuses et travailleurs ont besoin, c’est d’action. Le gouvernement doit apporter certains changements fondamentaux à nos lois du travail afin d’apporter des améliorations dans la vie de toutes les personnes au travail et d’inverser la tendance croissante vers l’inégalité. »
Avec la prise de mesures immédiates pour augmenter le salaire minimum à 15 $ l’heure, Hahn a suggéré quatre modifications à la Loi sur les relations de travail et à la Loi sur les normes d’emploi qui pourraient apporter des améliorations réelles dans la vie de centaines de milliers de personnes en Ontario qui luttent pour joindre les deux bouts.
Les modifications nécessaires à la Loi sur les relations de travail :
- Faciliter l’adhésion des travailleuses et travailleurs à un syndicat par la mise en œuvre de l’accréditation fondée sur les cartes d’adhésion.
- Empêcher les employeurs de recourir aux tactiques de blocage en imposant l’arbitrage de la première convention collective.
- Cesser de permettre aux employeurs de nuire aux travailleurs en ramenant la Loi anti-briseurs de grève.
- Créer des services et soins uniformes en mettant en œuvre la succession aux qualités pour les travailleuses et travailleurs coincés dans la porte tournante des appels d’offres concurrentiels.
Les modifications nécessaires à la Loi sur les normes d’emploi :
- Élargir la définition de l’employé pour veiller à ce que les employés contractuels ou temporaires aient droit aux mêmes salaires, droits et avantages sociaux que leurs collègues.
- Établir les congés de maladie payés pour tous les employés.
- Étendre la protection de la cause de motif valable à tous les travailleurs, afin que personne ne puisse être congédié sans motif valable.
- Étendre la protection des normes d’emploi afin d’inclure les travailleurs temporaires et agricoles, ainsi que les travailleurs affectés par l’intermédiaire des agences de placement temporaire et les travailleurs étrangers temporaires.
« Ces jours-ci, quelques personnes s’enrichissent aux dépens de toutes les autres. Les coûts augmentent, les salaires sont pratiquement restés tels quels, et de moins en moins de personnes peuvent trouver un bon emploi à temps plein. Cette situation entraînera la catastrophe à long terme pour notre société si nous n’agissons pas dès maintenant », a dit Hahn. « La principale façon de rééquilibrer notre économie et d’améliorer la vie de tous les travailleurs est de faciliter l’adhésion des travailleurs à un syndicat. Le gouvernement pourrait le faire aujourd’hui, si seulement il en avait la volonté. »
« La plupart des personnes coincées dans des emplois à temps partiel ou temporaires, au bas de l’échelle salariale, sont des femmes », a déclaré Hahn. « La première ministre tient-elle vraiment à figurer dans l’histoire comme une personne qui aurait pu améliorer leurs vies, mais qui a choisi de ne rien faire ? »
Le SCFP‑Ontario est le syndicat des communautés de l’Ontario et compte plus de 260 000 membres qui fournissent des services publics de qualité dont nous avons tous besoin, dans toutes les régions de la province, chaque jour. Les membres du SCFP‑Ontario sont fiers de travailler dans les secteurs des services sociaux, de la santé, des municipalités, des conseils scolaires, des universités et des compagnies aériennes.