En effet, le Conseil de la Nation Anishnabe du Lac Simon vient d’annoncer qu’à défaut d’avoir pu s’entendre avec les deux paliers de gouvernements concernant le financement du corps de police, il est forcé de le fermer.
« Le financement actuel est valide jusqu’en mars 2018 mais cette entente est prévue en fonction de deux policiers-patrouilleurs par quart de travail. Cependant, depuis la mort tragique du policier Thierry Leroux, un inspecteur de la Commission nationale des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a émis l’opinion que quatre policiers-patrouilleurs plutôt que deux sont nécessaires en tout temps », d’expliquer Julie Brault, conseillère syndicale du SCFP qui représente les policiers du Lac Simon.
S’il n’y a pas d’entente avant le 31 mars, c’est la Sûreté du Québec qui prendra le relais. Ce sont 24 policiers qui perdront leur emploi ainsi que le personnel administratif. Plusieurs ont de jeunes familles et certains seront forcés de quitter la région.
« C’est incohérent que le Conseil doive en arriver là, surtout que les policiers de Lac Simon ont pu constater à quel point la communauté est heureuse de retrouver son corps policier depuis le retrait complet de la Sûreté du Québec il y a deux semaines. Les policiers de Lac Simon ont toujours eu une proximité avec la communauté, ainsi qu’une excellente connaissance des enjeux et des besoins de celle-ci, ce qui permet d’assurer une meilleure sécurité », de conclure la conseillère syndicale du SCFP.
Comptant plus de 110 000 membres au Québec, le SCFP est présent dans 10 secteurs d’activité, soit les affaires sociales, les communications, l’éducation, les universités, l’énergie, les municipalités, les sociétés d’État et organismes publics, les transports aérien et urbain, ainsi que le secteur mixte.