Les écoles Blaisdale Montessori en Ontario risquent de fermer dès la semaine prochaine, alors qu’élèves et employés reprennent les classes cette semaine, après la pause des Fêtes. Pour éviter cette possibilité, il faut que la séance de médiation prévue le vendredi 13 janvier entre le SCFP 5257 et la direction aboutissent à une convention collective équitable, selon le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). Les parties seront en position de grève ou de lock-out légal à compter du 14 janvier, minuit une.
« Nous sommes éducateurs et fiers de l’être, souligne la présidente du SCFP 5257, Katie Massie, mais la direction tente de nous empêcher d’obtenir notre première convention collective. Celle-ci nous permettra d’améliorer les conditions de travail et d’apprentissage chez Blaisdale. »
Les 127 employés de Blaisdale représentés par le SCFP 5257 négocient leur première convention collective depuis septembre 2015, date à laquelle ils se sont affiliés au SCFP. « Nos salaires sont gelés depuis deux ans, poursuit Mme Massy, alors que le coût de la vie – logement, nourriture, électricité – a grimpé fortement. Et l’employeur refuse de nous accorder une augmentation de salaire rétroactive pour corriger ce problème. »
« Le gel salarial est d’autant plus problématique que le tiers de nos membres gagnent 13,50 $ l’heure ou moins, explique-t-elle. Nous préférerions servir les élèves au lieu de faire du piquetage, mais nous avons besoin d’un salaire décent pour pouvoir continuer à faire ce dans quoi nous excellons : prodiguer une éducation de qualité aux élèves dont les parents paient des droits de scolarité substantiels pour les envoyer à Blaisdale. »
L’école Blaisdale Montessori compte huit campus à travers l’Ontario, dont des écoles à Oshawa, Ajax, Pickering, Scarborough et Bowmanville. « Blaisdale se targue d’être la première école Montessori au Canada, rappelle Mme Massy. Elle devrait enrichir cette fière tradition en offrant une première convention collective équitable à ses éducateurs de première ligne. Ainsi, elle ferait la preuve que ses “valeurs d’équité, de respect, de conscience sociale, d’initiative et de confiance en soi” ne sont pas que des mots utiles à son image de marque, mais qu’ils représentent des idéaux mis en pratique au quotidien. Nous demandons à la direction de reprendre les négociations vendredi avec l’intention de conclure une première convention collective équitable. C’est ce qui permettrait au personnel de continuer à prodiguer une éducation et des services de garde exceptionnels, sans inconvénient pour les élèves et leurs parents. »