Un vote supervisé par le ministère du Travail a été imposé par la SAE de Nipissing et Parry Sound dans une tentative de contourner le processus de négociation collective. Cependant, sur les 120 employés qui ont déposé leur bulletin de vote, 96 % ont rejeté l’offre, ce qui transfère une fois de plus à la société la responsabilité de reprendre les négociations pour parvenir à un accord équitable afin de protéger les services.
Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) utilise habituellement la négociation collective comme l’un des moyens de régler les problèmes qui nuisent à la qualité des services fournis par ses membres.
Au cours de cette ronde de négociations, les charges de travail écrasantes à la SAE de Nipissing et Parry Sound sont apparues comme étant un problème grave pouvant entraîner des cas de négligence chez les enfants vulnérables.
Le vote d’aujourd’hui indique clairement qu’une offre qui ne règle pas les problèmes de charges de travail excessives est inacceptable pour les employés de la société, car elle met les enfants et les employés à risque.
La SAE de Nipissing et de Parry Sound ne comble pas les postes vacants et n’engage pas de remplaçants pour les employés en congé, ce qui aggrave la pression extrême sur celles et ceux qui restent.
« Pourtant, la directrice générale de la société a elle-même dit hier que l’on ne peut parler de charge de travail sans parler des congés de maladie, car les deux vont ensemble », a déclaré Debbie Hill, présidente de la section locale 2049 du SCFP.
Les charges de travail écrasantes ont un effet direct et néfaste sur la qualité des services que fournissent les employés, a expliqué Debbie Hill, soulignant qu’elles privent les employés du temps et des ressources nécessaires pour établir des relations avec les familles et les enfants qu’ils et elles desservent. Assigner trop de travail à un nombre insuffisant de personnes peut également conduire à l’épuisement professionnel et rendre le recrutement et le maintien en poste du personnel plus difficile.
Debbie Hill a ensuite souligné que d’autres organismes ont reconnu qu’une importante charge de travail représente un danger pour les enfants et les jeunes vulnérables, notamment d’autres sociétés d’aide à l’enfance; des jurés d’enquêtes du coroner sur des décès d’enfants en Ontario; l’Association ontarienne des sociétés d’aide à l’enfance; et le vérificateur général dans un rapport de 2015 sur les services de protection de l’enfance.
Avant que les employés des services de bien-être et de protection de l’enfance de la SAE de Nipissing et Parry Sound ne soient en position de grève ou de lock-out légal, le 23 décembre, le SCFP demande à la direction de la SAE de Nipissing et Parry Sound de reconnaître que la charge de travail est une question qui nuit aux services et d’adopter des mesures visant à les protéger.
Avant cette date limite, les représentants du SCFP espèrent parvenir à un accord qui protégera les enfants et les jeunes vulnérables dans le Nord, ainsi que la santé et la sécurité des employés.