Mardi, la Conférence du secteur de l’éducation présentait, en début de journée, une table ronde animée par Trevor Davies, secrétaire-trésorier du SCFP-C.-B., sur le thème « Défis d’aujourd’hui et solutions de demain ».
Mike Lombardi, membre dûment élu du conseil scolaire de Vancouver et récemment destitué par le gouvernement libéral provincial, a déclaré : « Le moment est venu de remettre au gouvernement son bulletin. Pour sa performance, je lui accorderais un bon gros F, avec la recommandation de le mettre à la porte en mai. »
Rob Fleming, député provincial de Victoria-Swan Lake et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’éducation, a ravi les délégués. « L’éducation publique sera au cœur de la campagne du NPD, a-t-il dit. Tous les signes portent à croire que la population souhaite que nous nous battions pour les enfants, comme l’ont fait Mike Lombardi et ses collègues du conseil scolaire de Vancouver, pour les familles, pour les communautés, pour notre système scolaire. »
« La Colombie-Britannique se classe au dernier rang des provinces au chapitre de l’investissement dans l’éducation exprimé en pourcentage du PIB, a-t-il ajouté. On ne peut pas soutenir l’économie en appauvrissant l’éducation publique pendant quinze ans.
Il faut préparer nos enfants à devenir des acteurs économiques résilients, à édifier des collectivités, à se bâtir un avenir, à contribuer à la société et à créer de l’emploi. Et cela se fait par l’entremise de l’éducation publique. C’est le message de John Horgan et c’est ce qu’il faut véhiculer. »
« Nous sentons que les gens nous appuient énormément », a-t-il poursuivi, en précisant que la transformation du paysage politique depuis les dernières élections provinciales l’encourage beaucoup, puisque la voix des parents ne s’était pas fait entendre la dernière fois : « Christy Clark a fermé 250 écoles en Colombie-Britannique. Ce printemps, elle a tenté d’en fermer encore 40, mais il s’est produit quelque chose de magnifique : dans des circonscriptions libérales comme Osoyoos, Summerland, Penticton et Quesnel, des citoyens ont élevé la voix pour dire “non, ça n’arrivera pas. Vous n’allez pas nous enlever ces parties vitales de notre collectivité. Rien ne le justifie et nous ne l’accepterons pas.” Depuis, des mouvements de parents ont pris racine, des mouvements qui disposent maintenant d’une bonne présence et d’une influence sur le milieu politique. Cette fois-ci, il n’y a pas que le SCFP-C.-B. et la BCTF pour défendre l’éducation publique. »
Kathy Corrigan, députée de Burnaby-Deer Lake et porte-parole de l’opposition en matière d’enseignement supérieur, a parlé des priorités du gouvernement de Christy Clark. « En quatre ans, ce gouvernement a accordé aux deux pour cent les plus riches de la province un milliard de dollars en baisses d’impôts, tout en réduisant le budget des collèges et des universités. Cela a accru le stress des travailleurs du secteur postsecondaire qui doivent composer avec des attentes plus élevées et des ressources diminuées, sans parler des coupes dans les programmes, des coupes qui ne s’appuient pas sur le bien-fondé de faire ceci ou cela, mais qui répondent plutôt au besoin désespéré d’équilibrer le budget à tout prix. »
Selon Mme Corrigan, la menace de fermeture du programme dentaire au College of New Caledonia, qui fournit des soins dentaires aux personnes à faible revenu, offre un exemple parfait de ce phénomène. Elle a conclu son intervention en informant les délégués qu’elle attend la naissance de trois petits-enfants. « J’ai des raisons totalement égoïstes de souhaiter l’élection d’un nouveau gouvernement : je veux que mes petits-enfants aient l’occasion, comme cela devrait être le cas pour tous les enfants, de fréquenter un système scolaire qui répond à leurs besoins. »
Les délégués ne se sont pas gênés pour poser des questions aux panélistes. En après-midi, ils ont travaillé en ateliers.
Pour voir des photos de la table ronde, consultez l’album photo du SCFP-C.-B.