« Cette question nous définira comme nation à l’avenir. Nous devons aller de l’avant et guérir de ce qui est sans doute notre plus grande tragédie », a déclaré le juge Sinclair.
Il a expliqué l’histoire coloniale du Canada et des effets dévastateurs qu’elle a eus sur les peuples autochtones. Il a mis en lumière les relations basées sur les traités entre le Canada et les Premières Nations, en particulier en matière d’éducation.
Même si les Premières Nations considéraient l’éducation comme un droit lorsque les traités ont été signés, le gouvernement canadien de l’époque, et ceux qui ont suivi, voyaient l’éducation comme un outil d’assimilation des enfants des Premières Nations.
« Je pourrais vous raconter dans les moindres détails l’expérience horrible des survivants des pensionnats. Nous pouvons entendre leurs récits, mais nous ne pourrons jamais vraiment comprendre ce qu’ils ont vécu », a affirmé Murray Sinclair, avant de présenter la vidéo du témoignage d’un survivant entendu pendant la Commission de vérité et réconciliation.
Bien qu’il s’agisse d’un long et tragique chapitre de l’histoire du Canada, Murray Sinclair a insisté sur la nécessité de la réconciliation entre les Premières Nations et le Canada. Il a averti les délégués que le travail sera long et qu’il reviendra aux générations futures de l’achever.
« La réconciliation ne se fera pas du jour au lendemain. Ce problème n’est pas seulement celui des peuples autochtones; c’est celui de tout le pays. Le Canada a un passé honteux. Mais nous n’avons plus à supporter cette honte, dans la mesure où nous nous engageons à avoir des relations de respect mutuel basé sur les premiers traités », a précisé le juge Sinclair