Le Conseil exécutif national du SCFP (CEN) a voté le 24 septembre en faveur d’une résolution demandant des améliorations à la politique canadienne d’immigration et de protection des réfugiés. Cette résolution propose également de réorienter les fonds publics accordés à l’agression militaire vers l’aide aux réfugiés.

Le Conseil exécutif national a fait remarquer que le Canada n’est plus un chef de file mondial pour l’accueil des réfugiés. Il a glissé de la cinquième à la quinzième position parmi les pays industrialisés. Le CEN a également exprimé ses préoccupations concernant l’augmentation de la xénophobie et de la propagande de droite chez les citoyens canadiens. Il a entériné des mesures pour que les membres du SCFP puissent prendre part à des initiatives de lutte contre le racisme et d’aide à l’établissement.

En plus de demander au gouvernement fédéral de prendre des mesures, y compris en redirigeant des fonds accordés à des interventions militaires étrangères vers l’aide humanitaire, le SCFP a fait un don de 25 000 $ au fonds du Congrès du travail du Canada pour le Conseil canadien pour les réfugiés. Le CEN fait aussi appel aux sections locales et aux membres du SCFP pour qu’ils s’engagent dans les initiatives d’accueil de leurs collectivités.

La résolution est correspond aux travail de longue date du SCFP concernant les questions de justice et d’égalité, et l’action politique.

Résolution du Conseil exécutif national du SCFP – septembre 2015

Réunion du Conseil exécutif national
Les 23 et 24 septembre 2015

Objet : Migration et réfugiés

LE SCFP NATIONAL DOIT :

  • S’exprimer, de concert avec les défenseurs des droits des réfugiés, pour effectuer des changements à la politique d’immigration et de réfugiés qui élimineront les barrières restrictives et bureaucratiques mis en œuvres par le gouvernement conservateur limitant l’entrée de réfugiés au Canada;
  • Demander au gouvernement canadien de rediriger les fonds publics destinés aux interventions militaires à l’étranger vers l’aide humanitaire, la réinstallation des réfugiés et   la restauration complète du Programme fédéral de santé intérimaire;
  • Inciter les sections locales du SCFP à appuyer les efforts entrepris par les administrations locales pour réinstaller des migrants et des réfugiés (comme les réfugiés Syriens) dans nos collectivités;
  • Sensibiliser les membres du SCFP et s’engager activement auprès d’eux pour combattre le racisme et la xénophobie et contre la propagande de droite sur les réfugiés et les migrants;
  • Appuyer et promouvoir la déclaration du Congrès du travail du Canada sur la crise des réfugiés syrien, en plus de remettre 25 000 $ au fonds du CTC pour le Conseil canadien pour les réfugiés.  

PARCE QUE :

  • Le Canada peut en faire tellement plus pour répondre aux besoins des réfugiés, notamment en les accueillant et en les réinstallant au Canada, et en mettant fin aux interventions militaires à l’étranger;
  • Le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCNUR) a déclaré que, entre 2010 et 2014, le Canada était passé du cinquième au quinzième rang dans la liste des pays industrialisés recevant des réfugiés;
  • Depuis 2012, un grand nombre de changements restrictifs ont été apportés aux politiques visant les réfugiés au Canada, dont les règles régissant le parrainage privé, le Programme fédéral de santé intérimaire et le processus de demande d’asile;
  • Le Canada ne veut pas appuyer une réponse globale à la crise des réfugiés, préférant n’admettre qu’un nombre limité de réfugiés provenant de quelques pays choisis;
  • Les réfugiés et autres qui demandent protection au Canada ne menacent pas la sécurité nationale; ils le font parce que leur vie est en danger.