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La prorogation du parlement ontarien annoncée hier soir par Dalton McGuinty est une insulte à la démocratie, selon Fred Hahn, président de la branche ontarienne du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Ontario) : « Le premier ministre cherche à fuir un scandale qu’il a lui-même tissé. Ses collègues et lui ont tenté d’acheter des voix en annulant la construction de centrales électriques. Ils devraient avoir le courage de demeurer en chambre et de subir les contrecoups de cette coûteuse manœuvre. »

Fomenter ainsi la division au sein du parlement était inutile. Ces divisions, McGuinty et ses partisans les ont créées de toutes pièces, ajoute M. Hahn. Le dernier budget des Libéraux constitue un brusque virage vers la droite : le gouvernement y retranche des milliards de dollars au budget des services publics, en plus d’accorder aux entreprises profitables de fortes réductions d’impôt qui mettent la province en état de crise fiscale. Et n’oublions pas la loi 115, l’une des plus régressives de toute l’histoire de l’Ontario. Ce coup à droite, conjugué à une approche musclée, a rendu impossible toute forme de négociation de la part des partis d’opposition, des syndicats et de la société civile.

« En fin de compte, poursuit M. Hahn, Dalton McGuinty et son cabinet ont opté pour la voie de la division. À la paix et à la croissance, ils ont préféré la tourmente et le chaos. Détrompez-vous : ce retournement ne freinera en rien notre lutte contre la loi 115 ou toute autre loi qui tentera de priver les Ontariens de leurs droits fondamentaux. »

« Quand Stephen Harper a prorogé la session afin d’éviter un scandale, c’était mal. Lorsque Dalton McGuinty le fait, ça l’est encore. Nous étions prêts à négocier et discuter, s’il l’avait voulu. Cette prorogation n’aide en rien l’établissement d’un consensus. Ce n’est qu’une tactique pour éviter une motion d’outrage et un scandale politique. La population ne se laissera pas berner ainsi. »

Le SCFP-Ontario a proposé à plusieurs reprises des pistes de solution fiscalement responsables qui auraient permis d’équilibrer le budget tout en améliorant les services publics et en créant plus de bons emplois à plein temps pour les Ontariens.

« Il y a des alternatives à l’austérité prônée par les Libéraux et les Conservateurs, une austérité qui tue notre économie, conclut M. Hahn. Peu importe qui deviendra chef du parti libéral, ce qui fait une différence dans la vie des gens, ce sont les politiques du gouvernement. La population n’a pas besoin d’un gouvernement composé de cyniques vaquant à leurs propres intérêts; elle a besoin d’un gouvernement qui bâtit et qui dirige, un gouvernement qui crée de bons emplois et qui renforce les services publics. »

Pour en savoir plus, contactez :

Craig Saunders, communications du SCFP, 416-576-7316