Aujourd’hui, la Région de Peel s’est retiré des négociations avec le SCFP 966 qui représente les travailleurs sociaux du programme Ontario Works de cette région.
« Il faudrait que la Région de Peel respecte ses propres “valeurs régionales” en matière d’égalité au travail et dans la collectivité, soutient Michel Revelin, vice-président de la section locale 966 du SCFP. Il faudrait aussi qu’elle rebâtisse son lien de confiance avec ses travailleurs de première ligne. L’administration cible expressément les femmes. »
« À Peel, l’une des municipalités ontariennes les plus riches, poursuit-il, on a accordé aux groupes syndicaux de Brampton, Mississauga et Caledon, majoritairement masculins, des hausses salariales de deux pour cent par année pour les trois prochaines années, sans contrecoup à leurs avantages sociaux qui, en fait, ont augmenté. Par contre, la Région a ciblé encore une fois les postes occupés principalement par des femmes, refusant d’accorder des hausses salariales et exigeant des réductions importantes aux avantages sociaux. »
« Ainsi, l’employeur tente de réduire les salaires et les avantages sociaux de certains travailleurs, tout en accordant à ses dirigeants et ses employés non syndiqués une augmentation de 2 pour cent et des primes au rendement allant jusqu’à 7,5 pour cent. Il exige des unités à prédominance féminine un gel des salaires ainsi que des reculs, alors que celles-ci pourraient théoriquement obtenir une hausse de 7,5 pour cent cette année. »
« Pire encore, lance Mary Jo Falle, présidente du SCFP 966, l’employeur a laissé entendre à la table de négociation qu’il compte en plus cibler les femmes en congé de maternité, les employés touchant des indemnités d’accident du travail et les employés totalement invalides à long terme. Il congédiera immédiatement tout employé absent du travail depuis deux ans. »