Les autorités iraniennes ont de nouveau arrêté le syndicaliste Ebrahim Madadi, membre du conseil du syndicat des chauffeurs d’autobus de Téhéran, le Vahed Syndicate. Il y a quelques jours à peine, M. Madadi avait été libéré de prison, où il était injustement détenu en vertu de fausses accusations, notamment pour avoir mis en danger la sécurité nationale.
Sharan Burrow, secrétaire générale de la Confédération des syndicats internationaux (CSI), soutient qu’il s’agit « une fois de plus d’une mesure grossière et cynique des autorités pour détourner l’attention des graves violations des droits syndicaux en Iran juste avant la tenue de la conférence régionale Asie-Pacifique de l’OIT, qui vient de prendre fin à Kyoto ».
Les pressions exercées par des groupes syndicaux et des militants sociaux au cours des cinq dernières années ont aidé à obtenir la libération d’Ebrahim la semaine dernière. Ce geste intolérable du régime montre que les membres du SCFP et nos partenaires internationaux doivent constamment maintenir la pression.
« Il s’agit d’une atteinte inacceptable à ses droits et libertés, a déclaré David Cockroft, secrétaire général de la FIOT. Tout comme l’emprisonnement de Reza Shahabi, dont la santé se détériore sans cesse, c’est une injustice qu’il faut absolument corriger. »
Cette nouvelle arrestation ne fera que raviver la solidarité syndicale en faveur de la protection des droits syndicaux partout dans le monde. La CSI représente 176 millions de travailleurs dans 151 pays et territoires et compte 301 affiliés nationaux.
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