Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

Le syndicat qui représente les 6 800 agents de bord d’Air Canada condamne l’attaque injustifiée que mène le gouvernement fédéral conservateur contre le droit à la négociation collective de ces travailleurs. Paul Moist, président national du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), somme la ministre du Travail Lisa Raitt de respecter le processus de négociation collective et le droit des membres du SCFP à faire la grève en toute légalité.

« Nous sommes scandalisés par la tentative de la ministre Raitt, qui cherche à utiliser le Conseil canadien des relations industrielles pour contourner les droits de nos membres, a-t-il déclaré. La raison qu’elle a invoquée pour expliquer son geste est factice, et recourir de la sorte au Code canadien du travail et au CCRI est indéfendable. Ces manœuvres disgracieuses ne sont rien de moins qu’une attaque en règle contre les droits de tous les travailleurs canadiens. »

Dans un vote qui s’est terminé dimanche, les agents de bord ont rejeté l’entente de principe intervenue avec Air Canada et déposé un avis de grève.

Le syndicat est prêt à retourner à la table des négociations pour conclure, avec la direction d’Air Canada, une convention collective équitable qui gardera ses membres et les Canadiens dans les airs. Air Canada n’a pas encore répondu à son invitation.

« D’abord, explique M. Moist, le gouvernement fédéral avait justifié son intervention superflue par sa soi-disant crainte qu’une grève porte atteinte à l’économie canadienne. Et maintenant, soudainement, la ministre Raitt croit qu’une grève mettrait en péril la santé et la sécurité des Canadiens. Ces excuses, qui minent la crédibilité des conservateurs de Harper, constituent une attaque évidente contre les agents de bord et tous les autres travailleurs canadiens. »

Le SCFP continuera de défendre le droit de ses membres à une négociation collective libre. « Si la ministre Raitt tente d’aller de l’avant avec son détournement du CCRI, le SCFP explorera toutes les possibilités afin de contrecarrer cet abus de discrétion ministérielle. »

Plus tôt aujourd’hui, la composante Air Canada du SCFP a réitéré son intention de déclencher une grève. Les agents de bord se préparent à quitter leur poste à 00 h 01 heure de l’est, le jeudi 13 octobre et, ce, malgré les déclarations de la ministre du Travail et de la société aérienne, qui tentent de faire obstacle à leur droit de grève dans les médias.