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Les participants à la journée d’étude sur le projet de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne (Accord économique et commercial global ou AÉCG) ont terminé leurs travaux en recommandant à la direction du SCFP-Québec d’entreprendre les démarches nécessaires «pour que le gouvernement du Québec exige l’exclusion des marchés publics» du projet d’accord.

Présentement en négociation, l’AÉCG pourrait être conclu avant la fin de l’année, selon certains observateurs. La prochaine ronde de négociation, la neuvième, se tiendra d’ailleurs à Ottawa du 17 au 20 octobre.

À l’instar d’autres groupes de la société civile dont Eau Secours! et le Conseil des Canadiens, le SCFP s’inquiète. À la suite du lobbying intense des multinationales européennes, le Canada aurait accepté d’inclure les marchés publics dans le projet d’entente. L’AÉCG vise les sociétés d’État et les marchés publics des gouvernements centraux et sous-centraux; par exemple les provinces et les municipalités du Canada. Le marché public consiste en l’ensemble des contrats donnés par une province ou une municipalité, que ce soit pour les services des eaux, d’électricité ou tout autre service public.

Lors de la journée d’étude sur l’AÉCG tenue au centre-ville de Montréal, les conférenciers invités se sont montrés très sceptiques quant aux retombées positives de cet accord pour le Canada et le Québec. Robert Laplante, directeur général de l’Institut de recherche en économie contemporaine (IREC), a expliqué que l’exportation du pétrole issu des sables bitumineux motive particulièrement le gouvernement canadien à vouloir conclure ce type d’accord avec l’Europe.

Dorval Brunelle, directeur de l’Institut d›études internationales de Montréal et professeur au département de sociologie de l’UQAM, a qualifié le Québec de «province au bois dormant» et souligné que les clauses touchant les marchés publics doivent être retirées du projet de l’accord.