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Lors d’une conférence de presse tenue à Sioux Lookout, le personnel hospitalier a demandé à la ministre de la Santé de prendre des mesures pour abaisser le taux de mortalité lié aux maladies nosocomiales en diminuant les taux d’occupation, en effectuant un nettoyage en profondeur des hôpitaux ontariens et en affectant plus de ressources au nettoyage et au contrôle des infections.

Sharon Richer, la vice-présidente du Conseil des syndicats d’hôpitaux (CSHO) du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) pour le Nord de l’Ontario, a déclaré que les souffrances et les décès de milliers d’Ontariens causés par les maladies nosocomiales sont d’autant plus regrettables qu’ils sont évitables. Afin d’attirer l’attention sur la plus importante cause de décès évitables, le CSHO/SCFP a lancé une tournée d’information qui passera par 15 collectivités du Nord de l’Ontario. Cette initiative aura recours à un décor de théâtre représentant une chambre d’hôpital dans laquelle on fera la démonstration de ce que c’est que de procéder à la désinfection d’une chambre où a séjourné un patient atteint d’une superbactérie comme  la C. difficile, l’ERV ou le SARM.

Certaines études suggèrent que les maladies nosocomiales tuent entre 3 200 et 5 000 Ontariens chaque année. Alors que  les experts médicaux établissent un lien direct entre la surpopulation dans les hôpitaux et les éclosions de superbactéries, le gouvernement de l’Ontario a le projet de fermer 5 000 lits de soins actifs supplémentaires dans l’ensemble de la province. Le taux d’occupation dans les hôpitaux ontariens a atteint un niveau record (plus de 97 pour cent) et l’Ontario dispose de moins de lits par 1 000 habitants que toute autre province. Des pays comme les Pays-Bas, qui rapportent des taux d’occupations moindre font aussi état de beaucoup moins de décès liés aux maladies nosocomiales. 

Entre 1991 et 2003, une période au cours de laquelle 16 000 lits ont été fermés en Ontario, le taux de patients qui ont contracté la C. difficilea presque quintuplé et les autres maladies nosocomiales ont aussi connu une augmentation. 

La tournée de la chambre d’hôpital itinérante passera par Kenora et Fort Frances le 9 et le 10 juin respectivement. 

« Ce printemps, nous espérons contribuer significativement à la sensibilisation du public, dit Marc Lafrance, vice-président francophone du CSHO. Les hôpitaux ontariens, comme les autres juridictions, doivent être tenus de rapporter tous les décès attribuables aux maladies nosocomiales. » 

Mme. Richer et M. Lafrance demandent à la province « d’accorder aux hôpitaux les ressources nécessaires pour entreprendre le grand nettoyage des hôpitaux ontariens, comme l’a fait le Royaume Uni. La sous-traitance des services d’entretien ménager des hôpitaux, une pratique que le Royal College of Nurses a dénoncée comme étant dangereuse et non sécuritaire devrait être interdite. De plus, il nous faut plus de ressources pour l’entretien ménager et le contrôle des infections, et ce, sur une base permanente. » 
  

Pour information : 

Stella Yeadon, Service des communications du SCFP, (416) 559-9300