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Cet article est d’abord paru dans Santé et sécurité mise à jour, une publication du SCFP national. Pour voir d’autres articles ainsi que de l’information sur les thèmes de lasanté et sécurité, cliquez ici pour accéder aux numéros précédents ou abonnez-vous aux éditions courriel.

Il règne beaucoup de confusion au sujet de l’amiante dans notre pays. De nombreux membres du SCFP ne savent pas que même si l’amiante est interdite comme matériau de construction au Canada depuis des décennies, le gouvernement canadien soutient l’extraction et l’exportation de ce dangereux minerai dans d’autres régions du monde.

Le 12 mai, une large coalition de leaders et de militants syndicaux, d’élus, d’experts mondialement reconnus, de victims de l’amiante, de chercheurs et de professionnels de la santé se sont rassemblées sur la Colline du Parlement pour demander au gouvernement canadien d’interdire la production et l’exportation de l’amiante et d’élaborer des politiques de transition pour les collectivités dont l’économie repose sur l’industrie de l’extraction de l’amiante.

« L’amiante est le plus grand tueur industriel qu’ait jamais connu le monde, a déclaré le député néo-démocrate Pat Martin. Plus de Canadiens sont tués par l’amiante que par toutes les autres causes industrielles combinées. Pourtant, le Canada est toujours l’un des plus grands producteurs et exportateurs d’amiante au monde. Nous exportons la misère humaine à une échelle monumentale et c’est une honte internationale. » Député de Winnipeg Centre et ancien mineur d’amiante, M. Martin a dirigé la bataille à la Chambre des communes pour faire interdire la production et l’exportation de l’amiante.

Le Canada est le deuxième plus grand exportateur d’amiante du monde, après la Russie.

À la veille du rassemblement de la Campagne nationale pour l’interdiction de l’amiante à la Colline du Parlement, le Dr. Tushar Kant Joshi, militant de renommée mondiale, s’est rendu aux bureaux du SCFP national à Ottawa. Le Dr. Joshi est venu au Canada pour attirer l’attention sur le soutien constant qu’accorde le gouvernement canadien à l’extraction et à l’exportation d’amiante de « marque canadienne » vers des pays en développement. Dans le cadre d’une rencontre avec le personnel du Service de santé-sécurité du SCFP au bureau national, le Dr. Joshi a expliqué qu’il livre une bataille difficile dans son pays pour faire interdire l’importation et l’utilisation de l’amiante.

L’Inde reçoit 43 pour cent de l’amiante extraite au Canada. Les fibres d’amiante provoquent des mésothéliomes, des croissances cancéreuses dans les poumons et le revêtement alvéolaire, mais peut prendre jusqu’à 20 ans ou plus pour se développer.

À cause de cette longue période de latence, il est très difficile de convaincre les medias des pays en développement de rendre compte de ces dangers. Résultat, en Inde, les travailleurs n’ont que peu ou pas de materiel de protection lorsqu’ils manipulent l’amiante.

Pour le SCFP, il n’existe pas de forme d’amiante sûre et le seul niveau d’exposition à l’amiante qui soit sans danger est zéro.

Le Service de santé-sécurité du SCFP national lutte depuis le début des années 80 en faveur d’une interdiction complète de l’amiante, d’un programme de transition pour les travailleurs et les collectivités affectés par une interdiction et du retrait de l’amiante dans les édifices publics.

Pour de plus amples détails, consultez la fiche d’information sur SCFP sur l’amiante.