Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) section locale 1, qui représente les travailleurs de Toronto Hydro, exige un changement de direction après avoir obtenu, par la loi d’accès à l’information, des documents prouvant que la haute direction a menti : elle avait bel et bien embauché des détectives privés pour filer son représentant en santé-sécurité Joe Pessoa.
En juin 2010, on informe les dirigeants syndicaux de cette filature. Ceux-ci écrivent à Anthony Haines, chef de la direction de Toronto Hydro, lui demandant de confirmer ou d’infirmer ce renseignement. M. Haines leur a répondu par la main d’Ave Lethbridge (vice-président à l’efficacité organisationnelle et à la santé-sécurité-environnement, ainsi que représentant à l’intégrité du service public). La lettre de l’employeur affirme que ces allégations sont « tout à fait fausses » et « qu’aucune filature du genre n’est en cours ».
Pourtant, des documents internes de Toronto Hydro qu’a obtenus le SCFP 1 le 21 janvier 2011 (voir la section Bulletins du site www.cupeone.com) confirment que la société a assuré une surveillance exhaustive du représentant en santé-sécurité du syndicat. Cette filature avait été confiée à des équipes de deux à trois détectives privés travaillant jusqu’à 13 heures par jour.
« En embauchant des détectives privés pour suivre un représentant syndical, a expliqué John Camilleri, président du SCFP 1, Toronto Hydro a commis une infraction sérieuse aux relations de travail; elle a violé les droits du syndicat prévus par la loi et les droits de ses membres à être représentés par des représentants syndicaux libres d’intimidation de la part de l’employeur. Mais, en mentant au syndicat à ce sujet, le chef de la direction a laissé sa crédibilité tomber au plus bas. Ce comportement est inacceptable d’une société figurant dans le Top 100 canadien. »
« Bien qu’il arrive qu’un employeur surveille ses employés, la filature de représentants syndicaux est presque inédite au pays, a-t-il ajouté. L’utilisation, par la direction de Toronto Hydro, de tactiques si extrêmes entre dans ses tentatives soutenues de réduire au silence les membres du SCFP 1 dans les dossiers de santé-sécurité au travail. Ce n’est que la plus récente des nombreuses tactiques qu’elle utilise pour faire taire l’opposition des travailleurs à ses mesures de compression budgétaire dangereuses. Il est temps de voir de nouvelles têtes dirigeantes chez Toronto Hydro. En matière de santé-sécurité et de relations de travail, il est urgent d’amorcer un nouveau départ. »
Attention, responsables photos : Le vendredi 4 février 2011 à 7 h, le SCFP section locale 1 organise une démonstration au centre de service de Toronto Hydro du 500, rue Commissioner.
Pour en savoir plus, veuillez contacter :
John Camilleri, président du SCFP 1, 416-937-6930
Ian Thompson, représentant national du SCFP, 647-281-5260
Wendy Forbes, représentante des communications du SCFP, 416-292-3999