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Dans une lettre adressée au premier ministre Stephen Harper, le SCFP demande une intensification de l’activité diplomatique du gouvernement canadien visant à mettre fin à la violence au Moyen-Orient. Il est crucial de prévenir toute souffrance et toute mortalité chez la population civile. Le Canada doit joindre sa voix aux appels internationaux demandant un cessez le feu immédiat et renouer son engagement à la poursuite de la paix au Moyen-Orient.

Le 2 janvier 2009


Le très honorable Stephen Harper
Premier Ministre du Canada
80, rue Wellington
Ottawa (Ontario)
K1A 0A2

Objet : Crise au Moyen-Orient

Monsieur le Premier Ministre,

Au nom des 570 000 membres du SCFP, je vous écris afin d’exiger que le gouvernement canadien condamne l’assaut militaire lancé par l’État d’Israël contre le peuple de Gaza le 26 décembre 2008.

Le SCFP condamne tous les gestes de violence perpétrés au Moyen-Orient, y compris
le lancement de roquettes par le Hamas sur Israël et l’offensive israélienne mentionnée
ci-dessus. Jusqu’à maintenant, votre gouvernement a déclaré publiquement son appui au peuple israélien qui, selon vous, a le droit de se protéger contre toute attaque. Cette réponse donnée au nom des Canadiens est insuffisante et franchement inacceptable.

M. Richard Falk, rapporteur spécial de l’ONU pour les droits de l’homme dans les territoires occupés, a qualifié l’offensive israélienne de « … violation grave et à grande échelle du droit humanitaire international selon la définition des conventions de Genève, tant en ce qui a trait aux obligations d’une puissance d’occupation qu’aux exigences des lois de la guerre ».

M. Falk cite trois violations claires, dont la punition collective – l’ensemble des 1,5 million
de personnes qui vivent dans la bande de Gaza sont punies. Des douzaines de civils ont été tués.

Ensuite, l’attaque israélienne cible des civils. En effet, les frappes aériennes visent les zones civiles de l’un des endroits les plus peuplés de la planète. Enfin, il parle de la « réponse militaire disproportionnée », car l’attaque aérienne a non seulement détruit les bureaux de
la police et de la sécurité de Gaza, elle a aussi blessé et tué des centaines de civils.

Il conclut en disant que bien que les attaques aux roquettes lancées par le Hamas soient illégales, elles ne donnent pas à Israël le droit, ni comme puissance d’occupation, ni comme État souverain, de violer le droit humanitaire international et de commettre des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.

Le SCFP exige que le gouvernement canadien, en tant que pays membre de l’ONU, condamne les graves violations du droit humanitaire et international commises par l’État d’Israël et ajoute la voix du Canada à celles des pays qui veulent un cessez-le-feu immédiat et un engagement renouvelé envers la recherche de la paix au Moyen-Orient.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’assurance de ma considération distinguée.

Le président national,


PAUL MOIST
Syndicat canadien de la fonction publique


cc:    Michael Ignatieff, chef du Parti libéral
     Jack Layton, chef du NPD
    Gilles Duceppe, chef du Bloc Québécois 
    Conseil exécutif national du SCFP
    Ken Georgetti, CTC

mf/sepb 491