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Le Tribunal des droits de la personne de Saskatchewan s’est rangé du côté d’un groupe de travailleurs de bureau, membres du SCFP et a ordonné que la Commission des droits de la personne enquête sur des plaintes en matière d’équité salariale.

Dans neuf décisions distinctes rendues en juillet, le tribunal a renversé un jugement de la commission rendu l’an dernier et consistant à rejeter un grand nombre de plaintes en matière d’équité salariale déposées par des membres du SCFP détenant des emplois de bureau à l’Université de Saskatchewan.

« L’importance accordée à la décision du tribunal n’est pas exagérée dit Aina Kagis, présidente de la Coalition pour l’équité salariale de la province et conseillère syndicale du SCFP à Regina. La discrimination salariale demeure une réalité de tous les jours pour de nombreuses femmes de Saskatchewan et la solution des droits de la personne est souvent la seule voie qui s’offre à elles. »

Parce que la Saskatchewan est l’une des seules provinces canadiennes à ne pas s’être dotée d’une loi sur l’équité salariale, des centaines de travailleuses ont, au cours des dix dernières années, déposé des plaintes pour discrimination salariale sur la base du Code des droits de la personne.

Mais l’an dernier, la Commissaire en chef, Donna Scott, a rejeté plus de cent plaintes déposées par des membres du SCFP travaillant dans des foyers de groupe et à l’université, sous prétexte que le Code des droits de la personne ne prévoit rien qui permette d’évaluer des emplois très différents les uns des autres.

Dix employées de bureau à l’université et 39 travailleuses d’un foyer de groupe ont fait appel de la décision devant le tribunal.

Dans ses jugements de juillet, la présidente du tribunal, Karen Prisciak, a rejeté les arguments de la Commissaire en chef et ordonné que des auditions aient lieu pour neuf des plaintes, alléguant que le code devait faire l’objet d’une « interprétation plus large ».

« La Loi sur les droits de la personne a le statut de loi fondamentale et doit être interprétée de façon libérale pour être en mesure d’atteindre ses objectifs », a écrit Mme Prisciak.

La plupart des employés de bureau touchés par le jugement ont décidé de retirer leur plainte parce que leur nouvelle convention collective règlera une partie de leurs problèmes en matière d’équité salariale.

Les 39 travailleuses SCFP du foyer de groupe attendent la décision du tribunal concernant leur appel.

Le président du SCFP-Saskatchewan, Tom Graham, a déclaré que les femmes ne devraient pas avoir à déposer des plaintes individuelles et attendre pendant des années pour obtenir l’équité salariale.

« Il s’agit d’un droit fondamental de la personne, a dit M. Graham. Il faut que le gouvernement bouge dans ce dossier. »

Bien que le SCFP représente plus de femmes que tout autre syndicat de la province, la plupart des 25 000 membres du syndicat qui travaillent dans les écoles, les bibliothèques, les municipalités et les agences communautaires de la province ne sont pas couverts par la politique gouvernementale en matière d’équité salariale.

Il y a maintenant 10 ans que le SCFP et la Commission des droits de la personne demandent au gouvernement provincial d’adopter une loi sur l’équité salariale et de mettre en place une Commission de l’équité salariale indépendante.