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Par Maynard « Sam » George


et autres confrères et consœurs de Dudley George

 

 

Le 6 septembre 1995, Dudley George était parmi les 20 protestataires non armés occupant le Parc provincial Ipperwash, manifestant contre la destruction par le gouvernement provincial des cimetières traditionnels du Parc. Ce soir-là, la police a lancé une attaque de nuit non provoquée contre les protestataires, appuyée par une escouade anti-émeute et des tireurs embusqués équipés de lunettes de vision nocturne. L’un des tireurs a visé Dudley dans le noir et l’a abattu avec deux balles. Il est mort une heure plus tard.

 

 

Le lendemain matin, l’opération de camouflage a commencé. « Nous ne faisions que répondre aux tirs des Autochtones », a affirmé la Police provinciale de l’Ontario. « Nous n’étions pas au courant d’une opération policière », a affirmé le Premier ministre.

 

 

Nous, la famille de Dudley, savions qu’il s’agissait de mensonges. Et pendant près de deux ans, nous avons demandé une enquête publique. Dans l’intervalle, nous nous sommes battus pour mettre au jour l’opération de camouflage, établir la vérité et défendre les droits des membres des Premières nations, où qu’ils se trouvent.

 

 

Les résultats ont été fantastiques.

 

 

Mais la lutte continue.

 

 

QU’AVONS-NOUS ACCOMPLI?

 

     

     

  • Le sergent par intérim Deane, de la Police provinciale de l’Ontario, a été condamné en cour criminelle pour avoir abattu Dudley George. Cette condamnation sans précédent a secoué la police et le gouvernement.

     

     

     

  • Il a été prouvé que l’accusation de port d’arme et de tir qui visait les protestataires des Premières nations était un mensonge policier.

     

     

     

  • De nombreuses organisations canadiennes et bon nombre d’éditorialistes ont réclamé énergiquement une enquête publique. Les deux partis politiques de l’opposition à la législature ont régulièrement demandé au gouvernement d’ouvrir une enquête.

     

     

     

  • Le jeune protestataire au volant d’un autobus scolaire venu aux lignes de l’escouade anti-émeute de la police pour arrêter les coups sauvages portés à un autre protestataire des Premières nations a été acquitté devant un tribunal du chef d’accusation d’agression contre la police. La cour a statué que l’action du chauffeur avait mis la vie des policiers en danger, mais qu’elle était justifiée pour essayer d’arrêter les coups de la police.

     

 

POURQUOI CONTINUER LA LUTTE?

 

 

L’affaire Dudley George doit continuer!

 

     

     

  • Les personnes les plus responsables de la mort de Dudley et de cette attaque contre les droits des Premières nations n’ont pas encore été tenues responsables :

     

     

     

  • Les officiers de police de rang supérieur qui ont donné à l’escouade anti-émeute et aux tireurs embusqués le mandat de violence

     

     

     

  • Les officiers de police qui ont sauvagement battu un conseiller de bande pour le rétablissement de la paix

     

     

     

  • Les politiciens qui ont exercé des pressions sur la police pour qu’elle s’attaque aux protestataires - trois heures avant que Dudley ne soit abattu, le député conservateur Marcel Beaubien a rencontré les commandants de la force policière pour les inciter à agir; plus tôt cet après-midi-là M. Beaubien avait parlé sans équivoque : « C’est maintenant le moment d’agir, et de façon décisive. Si des gens doivent être blessés, qu’il en soit ainsi… »

     

     

     

  • Le Premier ministre et certains ministres de son cabinet - il y a des indications que les plus hauts dirigeants de la province ont activement encouragé la police à user de violence.

     

     

     

  • Le 3 juillet 1997, l’officier de police condamné pour avoir abattu Dudley a reçu une sentence conditionnelle de deux ans exigeant 180 heures de service communautaire et ne purgera aucune peine d’emprisonnement.

     

 

Le combat de la famille Dudley est le vôtre – si les politiciens et la police peuvent s’en tirer indemnes après avoir causé la mort de manifestants en faveur des droits des Premières nations, votre collectivité est-elle en sûreté?

 

 

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