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Le Front commun pour la protection de l’eau réclame la présentation par le gouvernement Chrétien d’un projet de loi visant à interdire l’exportation de l’eau du Canada et à assurer le contrôle public de cette ressource.

Le Conseil des Canadiens, l’Association canadienne du droit de l’environnement (ACDE) et le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) font partie de ce groupe qui bénéficie d’un large appui.

« Ce gouvernement a promis de déposer pendant cette session un projet de loi qui interdirait l’exportation de l’eau. Les entreprises veulent transformer l’eau en denrée d’exportation et pourtant le gouvernement Chrétien reste silencieux» , a déclaré Maude Barlow, présidente du Conseil des Canadiens.

« L’eau devrait-elle être considérée comme toute autre denrée? Les Canadiennes et Canadiens pourront-ils continuer d’avoir accès à une eau propre à prix modique et contrôlée publiquement? Ces questions sont particulièrement importantes compte tenu d’accords de libre-échange comme l’ALENA. Le gouvernement doit déclarer immédiatement un moratoire sur l’exportation de l’eau jusqu›à ce qu’une loi soit adoptée» , a ajouté Madame Barlow.

« Il n’existe pas de forum où l’on discute des effets environnementaux multiples reliés à retirer l’eau de son milieu naturel. Les Grands Lacs connaissent leurs niveaux d’eau les plus bas depuis 34 ans en raison de l’effet grandissant des changements climatiques» , a indiqué Sarah Miller, porte-parole de l’ACDE. « La diminution de l’eau signifiera une augmentation des conflits au siècle prochain entre les usagers et les pays. La grande entreprise considère que l’eau deviendra le pétrole du prochain siècle et les Canadiennes et Canadiens doivent dire non» , a ajouté Sarah Miller.

« Qu’y a-t-il de plus fondamental en démocratie que le contrôle sur l’eau que nous buvons?» , a déclaré Judy Darcy, présidente nationale du SCFP. « C’est l’accès aux sources vitales pour les Canadiennes et Canadiens qui constitue l’enjeu. Les ressources et les services relatifs à l’eau doivent être contrôlés publiquement et démocratiquement.

Le SCFP représente plus de 460 000 travailleuses et travailleurs de toutes les régions du Canada et nous constituerons des Comités eau secours avec la collaboration des citoyennes et citoyens préoccupés par cette question de même qu’avec des environnementalistes qui militent dans nombre de ces collectivités.

« Les multinationales tentent de privatiser les service d’approvisionnement en eau dans des centaines de municipalités canadiennes et de transformer nos ressources en eau en une denrée d’exportation. Elles ne peuvent acheter l’air que nous respirons, par conséquent elles veulent maintenant acheter et contrôler l’eau que nous buvons. Ce que nous disons est simple : pas de profit avec l’eau» , a conclu Judy Darcy.