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Les prestataires de soins de la Colombie-Britannique ont gagné une importante bataille dans leur lutte pour des lieux de travail plus sécuritaires dans les hôpitaux et les établissements de soins de longue durée. Les membres de la Division des services de santé du SCFP de la Colombie-Britannique, le Syndicat des employés d’hôpitaux, ont créé une agence de santé et de sécurité lors de la plus récente ronde de négociation conclue en juillet ce qui représente une étape marquante.

Le besoin pour que des mesures sur les questions de santé et de sécurité soient prises n’aurait pu être plus clair. Selon la Commission des accidents du travail provinciale, le secteur des soins de santé est celui où il est le plus dangereux où travailler dans la province en termes d’accidents de travail, plus dangereux que les mines et la forêt. Et les travailleuses et travailleurs des soins de santé sont confrontés à un plus grand nombre d’incidents de violence au travail que la police.

On estime qu’à un moment ou un autre, au moins cinq pour cent des membres syndiqués sont en congé pour invalidité de longue durée et 200 000 jours de travail sont perdus annuellement. Les travailleuses et travailleurs paient pour ce carnage dans les soins de santé avec leur santé; de plus, il draine des millions de dollars de la prestation des soins de santé et prive l’assurance-maladie de ses prestataires les plus expérimentés.

En outre, des sondages internes indiquent que la charge de travail et les questions de santé et de sécurité sont les principales priorités des membres pour la ronde de négociation de 1998.

La sécurité : une priorité

Les personnes déléguées du SEH ont quitté la conférence de négociation de l’automne dernier déterminées à ce que la question des lieux de travail plus sains soit au premier plan des négociations de 1998. Au niveau des sections locales, les militantes et militants ont augmenté leurs efforts de mobilisation, à partir des trois années de campagnes dans les milieux de travail qui ont souligné les coûts des accidents de travail dans les hôpitaux et les établissements de soins de longue durée. Quelques sections locales du SEH ont utilisé des silhouettes de grande taille pour illustrer les coûts des demandes de réparation pour les accidents du travail dans leurs propres établissements, et ce pour chaque partie du corps.

Le SEH a également lancé une série d’annonces à la radio pour sensibiliser la population sur le taux élevé des accidents dans les soins de santé. Dans une première syndicale, des annonces en cantonnais ont été incluses dans la campagne.

Les annonces ont renforcé un message central que les négo-ciateurs du SEH ont apporté à la table de négociation : des réductions importantes dans les taux d’accidents pourraient être obtenues en mettant en œuvre des programmes de soins de santé éprouvés.

Ce sont ces histoires de réussite en santé et sécurité qui ont été publiées dans Safe Work, Safe Workloads (Un travail sécuritaire, des charges de travail sécuritaires) un vidéo produit par le SEH, publicisé sur la télévision communautaire et distribué aux employeurs de la santé, à la classe politique et aux militantes et militants. Le vidéo présente des programmes de santé et de sécurité innovateurs dans deux lieux de travail du SEH : l’Hôpital Surrey Memorial et le Trillium Lodge, un établissement de soins de longue durée de Parksville, sur l’Île de Vancouver.

En travaillant avec des employeurs qui regardent vers l’avant, les militantes et militants du SEH de ces établissements avaient introduit des programmes de santé et de sécurité qui mettaient l’accent sur : la formation sur la mécanique corporelle, une politique sur le levage mécanique; de nouveaux appareils de levage; des niveaux de dotation en personnel plus élevés; les ajustements du travail posté; et les rénovations fondées sur des principes ergonomiques.

Dans les deux établissements, les coûts du personnel et de l’équipement étaient facilement recouvrables et des économies additionnelles significatives ont été faites qui peuvent être réinvesties dans l’amélioration de l’offre des soins de santé. Et le SEH a dit aux employeurs que si les expériences de Surrey et de Trillium étaient mises en œuvre partout en Colombie-Britannique, plus de 20 millions de dollars seraient disponibles en économies annuelles pour réinvestissement dans l’assurance-maladie.

« Nos membres ont présenté un dossier convaincant pour nos demandes en santé et sécurité », de dire Chris Allnutt, porte-parole principal pour les négociations du SEH. « Par conséquent, nous étions bien positionnés lorsque nous nous sommes présentés à la table de négociation. Les employeurs savaient qu’il fallait trouver des solutions. »

Création d’une nouvelle agence

À la table de négociation, le SEH a réussi à obtenir un accord de santé et de sécurité au travail entre les syndicats des soins de santé, les employeurs de la santé et le gouvernement provincial. À la base, il y a une agence de santé et de sécurité au travail pour le secteur de la santé qui a pour mission d’élaborer des directives et des programmes pour promouvoir de meilleures pratiques en santé et sécurité.

L’agence sera régie conjointement par les syndicats des soins de santé et les employeurs. La province a garanti un financement de 11 millions de dollars à l’agence pour les trois prochaines années et elle s’attend à ce que celle-ci puisse financer ses opérations à long terme par le biais d’économies résultant de la mise en œuvre de meilleures pratiques en santé et sécurité.

L’agence sera responsable de l’élaboration de directives et de programmes qui font la promotion de meilleures pratiques en santé et sécurité comme la prévention des accidents, des charges de travail sécuritaires, la promotion de pratiques de travail sécuritaires, le retour hâtif au travail en toute sécurité et des programmes pilotes.

Un rôle clé de l’agence sera d’évaluer l’efficacité de ces directives et programmes.

« C’est une victoire importante pour les prestataires de soins de première ligne, de dire M. Allnutt. L’accord de santé et de sécurité au travail reconnaît la demande de nos membres d’inclure des programmes éprouvés de prévention des accidents au travail dans tout le système des soins de santé. »

 

Mike Old, agent des communications du SEH