Le secteur aérien se prépare aux élections fédérales de 2015
Toronto, du 6 au 9 octobre 2014
Déréglementation, charge contre les régimes de retraite, ingérence dans les négociations : le gouvernement Harper malmène nos membres du secteur aérien. Ceux-ci sont prêts à mettre l’épaule à la roue pour défaire les Conservateurs aux prochaines élections fédérales.
À la Conférence du Conseil national des secteurs qui s’est tenue du 6 au 9 octobre à Toronto, une soixantaine de militants et de dirigeants de sections locales ont participé à la rencontre du secteur aérien. Ensemble, ils ont discuté du projet Pour un monde plus juste et de son application à la mobilisation politique des agents de bord SCFP affiliés aux diverses composantes et sections locales au pays. Ils ont proposé des idées pour le plan d’action à développer en vue de la campagne électorale 2015.
« Stephen Harper cherche à détruire ses opposants, dont les syndicats, a dit Dylan Penner, militant démocratique au Conseil des Canadiens. La mobilisation, ça marche, et elle va compter pour beaucoup si on veut se débarrasser de ce gouvernement antitravailleur. Il sera aussi essentiel de bâtir une solidarité entre les mouvements, par exemple entre les Premières Nations et le milieu syndical ou entre le milieu syndical et les organismes communautaires, sans oublier d’encourager le leadership de la base. »
« La seule chose efficace contre le gouvernement Harper, c’est la pression populaire, a ajouté Archana Rampure, coordonnatrice de l’action politique au SCFP. Aussi têtu soit-il, il recule lorsque la population se braque massivement. Il faut donc mobiliser nos membres et la population, pour que les députés conservateurs d’arrière-ban craignent de perdre leurs élections et qu’ils forcent le gouvernement à abandonner ses politiques nuisibles. »
Mme Rampure a souligné l’importance que pourraient avoir les agents de bord en 2015, particulièrement dans les circonscriptions où les membres d’équipage sont nombreux.
Le secrétaire-trésorier national du SCFP, Charles Fleury, est venu expliquer au secteur aérien les orientations qu’ont adoptées les délégués au dernier congrès national pour ce qui est des élections fédérales de 2015 : « La position du SCFP est limpide. Nous avons le mandat de nous démener pour défaire les Conservateurs de Harper et faire élire un gouvernement NPD qui partage nos priorités. Voter libéral n’est pas envisageable. C’est le parti qui a sabré l’assurance emploi et les transferts dans la santé, sans oublier le scandale des commandites. »
Au début de la rencontre, la directrice ontarienne du Centre canadien de politiques alternatives, Trish Hennessy, a mis la table en parlant des répercussions négatives des velléités de déréglementation du gouvernement Harper dans le transport aérien et ferroviaire. « La déréglementation et l’autoréglementation réduisent le rôle de chien de garde de l’intérêt public qu’est censé remplir le gouvernement, a-t-elle rappelé. C’est comme confier la bergerie au loup. S’il y a déréglementation, les employeurs vous forceront à tourner les coins ronds. »
Hugh Chetwind, membre du comité du régime de retraite de la composante Air Canada, a souligné l’opposition des Conservateurs fédéraux à la bonification du Régime de pensions du Canada : « Au lieu d’améliorer le régime de retraite de tout le monde, ils ont saccagé la Sécurité de la vieillesse et ils ont repoussé l’âge de la retraite à 67 ans. »
Kevin Skerrett, agent en matière de retraites au SCFP, a ajouté que Harper n’est pas le seul à s’en prendre aux régimes de retraite. Les provinces, les municipalités et le privé veulent tous remplacer les régimes à prestations déterminées par d’autres formules, comme des régimes à deux vitesses : « Un régime à prestations déterminées, c’est un vrai régime de retraite. Il est sûr. Les autres formules ne le sont pas. »
Album photo : Réunion du conseil du secteur de transport aérien