Mark Hancock

Mark Hancock | Président national

Toutes les sections locales du SCFP qui ont négocié pendant la pandémie savent à quel point ce fut une expérience différente et souvent difficile. Il y a tellement d’incertitude dans notre monde depuis plus d’un an ! Et même si les choses s’améliorent sur certains points, je parie que la négociation n’est pas sur le point de devenir plus aisée pour autant.

C’est difficile à croire, mais cela fait maintenant près de cinq ans que le Conseil exécutif national a ratifié une nouvelle politique de négociation pour nos sections locales de tout le pays. La politique a été mise à jour à la suite de négociations dévastatrices dans le secteur automobile qui ont donné lieu à des concessions et à la perte de droits durement acquis.

La politique de négociation du SCFP est simple : nous n’accepterons aucune concession ni proposition de disparité de traitement à la table de négociations. Nous négocions vers l’avant, pas vers l’arrière. Cela signifie que nous ne reculerons pas sur des gains durement acquis lors des rondes de négociation précédentes. Cela signifie aussi que nous ne pénaliserons pas nos plus jeunes ou futurs membres en acceptant des propositions de disparité de traitement qui les priveraient de droits et d’avantages dont nous bénéficions.

Nos sections locales expliquent clairement cette donne à la partie patronale. Et elles, comme les employeurs, savent que si nos membres se retrouvent acculés au mur, nous mettrons tout le poids de notre syndicat national pour les soutenir.

En près de cinq ans, nous avons constaté à quel point cette politique est efficace.

Les rapports que nous recevons nous disent constamment que les comités de négociation locaux ont confiance en leur capacité à tenir tête aux employeurs qui déposent des demandes de concessions ou des propositions de disparité de traitement, car ils savent qu’ils ont l’appui du SCFP national et de ses 700 000 membres à travers le pays.

Nos sections locales répètent toujours le même message clair, simple et puissant aux employeurs: nous n’accepterons pas de concessions et nous ne sacrifierons pas la prochaine génération de membres. Et vous savez quoi? Les employeurs reculent parce qu’ils savent que nous sommes sérieux.

Dans les mois à venir et dans l’après pandémie, il sera plus important que jamais pour nos sections locales de continuer à porter ce message à la table de négociations.

Au cours de la dernière année, les gouvernements ont augmenté leurs dépenses en santé et dans diverses mesures pour soutenir l’économie. On peut donc s’attendre à de nouveaux appels à l’austérité de la part des gouvernements conservateurs et libéraux au cours des prochains mois. Partout au Canada, des gouvernements et des employeurs se préparent à compenser ces nouvelles dépenses en réalisant des économies au détriment des services publics et du personnel qui les offre.

Mais, fort de notre politique de négociation, les sections locales du SCFP seront prêtes à défendre les emplois et les services qui ont permis à nos communautés de traverser la pandémie. Pour y arriver, elles pourront s’appuyer sur le pouvoir et la détermination de leur syndicat national pour réussir.