Nombre de nos lieux de travail ne reflètent pas la diversité des collectivités dans lesquelles nous vivons. Les groupes qui sont habituellement non représentés, ou sous-représentés, incluent les femmes, les travailleuses et travailleurs de couleur, les Autochtones, les personnes qui ont un handicap, les lesbiennes, les gais, les personnes bisexuelles et transgenres.

Ces inégalités résultent souvent d’années de pratiques d’embauche qui ont exclu certains groupes, habituellement de manière non intentionnelle. Que ce soit volontairement ou non, nous devons nous assurer que nos lieux de travail soient ouverts à tous les membres de nos collectivités, y compris les personnes des groupes désavantagés.

Changer le lieu de travail pour mieux refléter la collectivité est l’objectif de l’équité en matière d’emploi. Pour ce faire, certains gouvernements ont introduit une législation sur l’équité en matière d’emploi.

Les programmes légiférés résultent habituellement de plaintes ou sont proactifs. Les premiers sont fondés sur des plaintes faites par des individus ou une tierce partie. Les programmes proactifs obligent les employeurs à implanter l’équité en matière d’emploi.

L’objectif de bonnes lois sur l’équité en matière d’emploi est d’éliminer les obstacles, comme les systèmes d’emploi discriminatoires, et de voir à ce que les groupes désignés soient bien représentés dans le milieu de travail.

Faire le ménage dans les systèmes d’emploi est une bonne chose pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs. Ainsi, un employeur peut exiger un diplôme de 12e année, inutile, pour un poste de préposé à l’entretien ménager. Cela pourrait être un obstacle pour les membres des groupes désignés qui sont peu nombreux à terminer leur 12e année, comme les Autochtones. En éliminant cette exigence inutile, d’autres personnes qui n’ont pas terminé leur 12e année en bénéficieront aussi.

De par les programmes d’équité en matière d’emploi, les membres des groupes désignés n’ont pas seulement un accès équitable aux emplois mais ils ont aussi un environnement de travail qui les encourage à rester au travail et à progresser dans leur milieu de travail.

De plus, des mesures spéciales comme la formation et les possibilités de développement de carrière pour tous les membres du groupe, et des mesures d’accommodement pour les personnes qui ont un handicap, seront nécessaires. Cela ne veut pas dire que les gens seraient placés dans des postes pour lesquels ils ne sont pas qualifiés ni que les attentes sur le plan du rendement seraient différentes.

Mais nous n’avons pas besoin d’attendre une loi. Les sections locales du SCFP peuvent négocier des mesures concrètes dans leurs conventions collectives pour améliorer le milieu de travail.