Grâce à leur engagement, à leurs compétences et à plusieurs sacrifices personnels, les travailleurs du secteur hospitalier de l’Ontario ont assuré le bien-être des patients, à la grandeur de la province, tout au long d’une pandémie longue et accablante. Maintenant, 70 000 infirmières auxiliaires autorisées, préposées aux services au soutien de la personne, commis de salle, préposées au nettoyage et autres membres du personnel hospitalier de première ligne, membres du Syndicat canadien de la fonction publique/Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO/SCFP) et des Travailleurs de la santé affiliés à l’UIES amorceront les négociations centrales le 21 juin.
C’est épuisé, que le personnel entame les négociations. Nombre d’entre elles sont démoralisées par le décalage frappant entre les louanges que le gouvernement de Doug Ford leur adresse publiquement, en tant qu’héroïnes de la pandémie, et la dure réalité de la façon dont il les traite. Un plafond salarial imposé par la loi qui les condamne à de véritables réductions de salaire, des décrets d’urgence qui les privent de leurs droits en milieu de travail, une prime liée à la pandémie pour une fraction seulement d’entre elles et des défis constants pour se protéger, elles et les patients, de ce que nous savons être un virus transmissible par voie aérienne. Plus de 23 000 travailleurs de la santé ont contracté la COVID 19 au travail et 24 sont décédés.
Le CSHO/SCFP et les Travailleurs de la santé affiliés à l’UIES, qui représentent ensemble près de 70 000 travailleurs du secteur hospitalier, exigent l’abrogation du Projet de loi 124 et le droit de négocier librement des éléments de rémunération comme les salaires et la bonification des avantages sociaux.
Le Projet de loi 124 limite les hausses de salaire et les augmentations de la rémunération totale des travailleurs du secteur public, y compris le personnel hospitalier, à un maximum de 1 % par an. L’inflation était de 2,2 % en mars 2021 (en glissement annuel) et de 3,4 % en avril 2021 (en glissement annuel).
« En vertu du Projet de loi 124, les ‘héros de la santé’ de l’Ontario, en majorité des femmes, subiront une baisse de salaire réelle de 2,4 % au cours de la première année de leur prochain contrat. Outre la réduction de salaire, les travailleurs du secteur hospitalier ne peuvent pas négocier l’accès à du counseling psychologique, même si la moitié de la main-d’œuvre de première ligne s’identifie comme étant en mauvaise santé mentale ou souffrant de SSPT en raison des heures de travail interminables à haut risque qu’elle a dû effectuer pendant la pandémie. Nous demandons au premier ministre provincial d’abroger le Projet de loi 124 et de traiter équitablement les travailleurs qui se sont portés à la défense des Ontariens pendant la pandémie de COVID19 », a déclaré Michael Hurley, président du CSHO/SCFP.
Doug Ford et son ministre de la Santé ont reconnu que l’Ontario connaît déjà une importante pénurie de travailleurs de la santé. Un récent sondage du SCFP et des Travailleurs de la santé affiliés à l’UIES réalisé auprès de plus de 3 009 IAA en milieu hospitalier a révélé qu’un grand nombre d’entre elles se sentent dévalorisées par le gouvernement Ford et envisagent de quitter la profession, en invoquant les bas salaires et le manque de respect pour leurs aptitudes et leurs compétences en soins infirmiers.
« Le Projet de loi 124 tentait de menotter les travailleurs du secteur hospitalier à la table de négociation et le Projet de loi 254 visait à les museler. Lors de cette négociation, les Travailleurs de la santé affiliés à l’UIES et le CSHO unissent leurs forces pour mener le meilleur combat qui soit afin de mettre à disposition des infirmières auxiliaires autorisées les services de santé mentale qu’elles méritent, de donner aux PSSP un travail à temps plein et d’augmenter la dotation en personnel afin que nos hôpitaux soient sûrs et propres pour tous ceux qui y circulent. Nos syndicats sont là pour le respect, pour la protection et pour le droit de négocier des salaires équitables pour tous les travailleurs du secteur hospitalier », déclare Sharleen Stewart, présidente des Travailleurs de la santé affiliés à l’UIES.
Le gouvernement du Québec vient de conclure une entente de trois ans avec la main-d’œuvre du secteur public, y compris les travailleurs de la santé, qui prévoit une augmentation de salaire de 2 % par année, avec des montants forfaitaires de 1 % au cours de la première et de la troisième année.
Les membres du secteur hospitalier se mobiliseront dans leurs communautés au cours de l’été,
en commençant dès aujourd’hui par une action provinciale d’autocollants en milieu de travail appelant à l’abrogation du Projet de loi 124, ainsi que par un rassemblement provincial virtuel le samedi 19 juin.