Striking workers holding picket signsAlors que la 14e semaine de grève s’écoule, le SCFP 1490 affirme que le Canton de Black River-Matheson négocie à reculons avec les 14 travailleuses et travailleurs municipaux qui assurent la sécurité des routes, l’exploitation de l’aréna et le bon fonctionnement de la ville.

« On a tenu bon tout ce temps parce qu’on est fondamentalement en désaccord avec leur approche qui consiste à voler la prochaine génération, et ce vote forcé n’est qu’un autre signe qu’ils feront tout ce qu’ils peuvent pour réduire les salaires », a déclaré Serge Bouchard, président du SCFP 1490. « On veut retourner au travail pour les résident(e)s de cette ville, mais on a besoin d’une bonne entente pour mettre fin au lock-out. »

Les travailleuses et travailleurs municipaux de Black River-Matheson ont clairement indiqué que l’enjeu principal est celui de l’augmentation nécessaire des salaires en cette période de flambée du coût de la vie dans les communautés du Nord. Face à cette situation, le Canton demande un vote forcé sur ce qu’il décrit comme son offre finale. Cependant, d’après le SCFP, l’offre prévoit des salaires moins avantageux pour les personnes nouvellement embauchées que les offres précédentes qui ont été rejetées, et ne fera que compliquer le recrutement et la rétention du personnel.

Pendant la durée du lock-out, le conseil municipal de Black River-Matheson a engagé des entreprises privées pour accomplir une grande partie des tâches du personnel en lock-out.

« Le vote forcé, qui nuit aux négociations, est un autre exemple de leur volonté de tout faire pour éviter de résoudre les problèmes de manière équitable », a déclaré M. Bouchard. « Mais les résident(e)s voient clair dans leurs tactiques. On a reçu un soutien incroyable et important du voisinage et des organisations de tout l’Ontario. Tout le monde fait face à la crise du coût de la vie et les gens, surtout dans le Nord, comprennent que les travailleuses et travailleurs ont besoin d’un salaire équitable pour une journée de travail. En fait, la seule raison pour laquelle le maire force la tenue de ce vote, c’est parce qu’il pense que notre solidarité s’est effritée. J’ai une nouvelle pour lui : on n’a pas manifesté aussi longtemps et aussi fort pour accepter une offre qui ne répond pas à nos besoins ».