Mark Hancock | Président national

Il y a quelques mois à peine, plus de 2 000 membres et militants du SCFP se réunissaient à Montréal pour débattre de l’avenir de notre syndicat et de notre mouvement. Au 29e congrès national du SCFP, nous avons beaucoup discuté de la modernisation de nos pratiques et de nos statuts.

Je sais bien que les amendements statutaires ne soulèvent pas l’enthousiasme des foules, mais sachez que ceux que nous avons adoptés au congrès de Montréal constituent les changements les plus importants aux statuts de notre syndicat depuis sa fondation en 1963.

De plus, ils contribuent grandement à faire du SCFP un syndicat progressiste et exemplaire, prêt pour les défis du 21e siècle.

Bon nombre des changements apportés au congrès concernaient des pratiques qui avaient cours depuis longtemps sans avoir été officialisées. En clarifiant ces « règles non écrites », nos statuts ont gagné en transparence et en reddition de comptes.

Plus particulièrement, le processus d’élection de notre Conseil exécutif national reposait largement sur les coutumes et la tradition, plutôt que sur des règles écrites. Les délégués à Montréal ont choisi de rectifier le tir en adoptant des amendements énonçant des règles claires régissant la procédure d’élection des vice-présidents généraux, des vice-présidents de la diversité et des vice-présidents régionaux, en plus de définir les rôles et responsabilités de ces postes.

Nous avons aussi adopté le vote électronique, qui pourra être utilisé dès le prochain congrès pour les élections et les votes à la discrétion du président d’assemblée.

Le congrès a aussi approuvé des modifications à la procédure de procès du SCFP, résultat d’un examen complet qui incluait des consultations auprès des membres et des organismes à charte.

Comme beaucoup d’entre nous le savent, notre ancienne procédure ne fonctionnait pas comme prévu. Elle était frustrante pour les sections locales et servait trop souvent à des fins politiques, ce qui n’a jamais été son intention.

Désormais, les plaintes seront traitées à l’extérieur de la section locale, ce qui éliminera la politique interne du processus de règlement des différends. Un enquêteur indépendant sera affecté aux dossiers et, pour ceux qui chemineront vers le procès, on formera un comité composé de membres de la région. En cas d’une plainte pour harcèlement ou discrimination, le plaignant aura la possibilité de choisir un processus alternatif de règlement de litige.

En plus de renforcer le SCFP de l’intérieur, ces réformes nous permettent de consacrer plus d’attention et d’énergie à la négociation, pour nos membres, et à la défense de tous les travailleurs du pays.