Les employées et employés de bibliothèque sont le cœur et l’âme des bibliothèques. On imagine difficilement celles-ci sans eux.
Or, malheureusement, les bibliothèques sans personnel ont la cote. Elles ont établi leur présence à Toronto (section locale 4948), à Hamilton (section locale 932), dans le comté d’Essex (section locale 2318) et à Kingston (section locale 2202). Et elles pourraient s’infiltrer dans d’autres communautés où il y a une pénurie de personnel et où le conseil de bibliothèque cherche à prolonger les heures d’ouverture tout en réduisant les coûts.
Quelques sections locales ont organisé des campagnes pour lutter contre les bibliothèques sans personnel, notamment les sections locales 4948 et 2202. Elles savent que les bibliothèques sans personnel nuisent aux personnes qui les utilisent et y travaillent.
Le SCFP lance un nouveau guide pour aider les sections locales à lutter contre les bibliothèques sans personnel à la table de négociation. Ce guide contient :
- des articles de convention collective conçus pour empêcher l’adoption du modèle de bibliothèque sans personnel ;
- de l’information sur les bibliothèques sans personnel pouvant être intégrée aux campagnes locales ;
- une liste de mesures que les sections locales peuvent prendre pour protéger les services et les emplois des bibliothèques.
Une bibliothèque sans personnel est une bibliothèque ouverte au public pendant des plages horaires données sans présence de personnel sur place. Elles permettent aux usagères et usagers d’emprunter et de rendre des documents, ainsi que d’utiliser les ordinateurs publics et Internet. Or, en l’absence de personnel, sont absents aussi les programmes et services de qualité dont les gens ont besoin. Et il n’y a personne pour offrir de l’aide et augmenter la sécurité de la clientèle. Par conséquent, ces bibliothèques sont moins accueillantes, inclusives et accessibles.
Les bibliothèques sans personnel ont également un impact sur les emplois. À Kingston, dans une succursale où on a introduit ce modèle, le personnel perdra ses quarts de travail de sept heures. On va raccourcir leurs quarts et les répartir sur un plus grand nombre de jours de travail. Cela a une incidence sur le deuxième emploi des personnes à temps partiel et la capacité de celles-ci à effectuer des quarts de travail occasionnels.
Beaucoup de gens aimeraient que leur bibliothèque soit ouverte plus souvent. Mais toutes les heures d’ouverture doivent être entièrement dotées en une composition appropriée de personnel. Cela nécessite que nos gouvernements provinciaux et nos municipalités augmentent le financement des bibliothèques et qu’ils investissent dans des emplois permanents à plein temps bien rémunérés.