Des dizaines d’employé(e)s racisé(e)s membres du Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal (SCFP 301) ainsi que leurs allié(e)s se sont rassemblé(e)s hier soir devant l’hôtel de ville afin d’exiger des actions concrètes et rapides de la Ville pour enrayer le racisme systémique dans leur milieu de travail.
Profitant du lancement de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, mais également d’une série d’articles récemment parus dans le journal Le Devoir portant sur le racisme dont sont victimes des salarié(e)s racisé(e)s de la Ville de Montréal, les syndiqué(e)s ont dénoncé l’absence de gestes forts de l’employeur pour éliminer les actes racistes et les injustices flagrantes qui perdurent au sein de la fonction publique municipale montréalaise.
La situation dans l’Arrondissement de Montréal-Nord a été la bougie d’allumage qui a permis de faire la lumière sur le racisme qui sévissait dans celui-ci, mais aussi dans de nombreux autres arrondissements et services. Ces employé(e)s demandent aujourd’hui d’être écouté(e)s et de faire partie des décisions et des mécanismes que la Ville mettra en place.
« Nous demandons à la Ville de Montréal de travailler en collaboration avec nous, les victimes, et notre syndicat afin de lutter efficacement contre le racisme et les injustices intolérables dans nos milieux de
travail », a déclaré Gino Clyford Lubérisse, col bleu et délégué syndical de Montréal-Nord ayant vécu du racisme.
Quant à son collègue, il a livré un témoignage bien senti sur les injustices qu’il a connues dans son milieu de travail. « On subit le racisme et les injustices tous les jours. Il est temps que ça cesse. Nous demandons à la mairesse Plante d’agir rapidement tout en nous impliquant dans la recherche de solutions », a conclu Joseph Gothard, col bleu de Montréal-Nord.