Plus de 1 000 membres du SCFP 2559 et du SCFP 2545 travaillant dans le secteur du soutien scolaire en sont à leur deuxième jour de piquetage tandis que les négociations sont bloquées par les directives de négociation restreintes transmises par le gouvernement de l’Alberta aux divisions scolaires.
« Le gouvernement provincial limite les salaires que les divisions scolaires peuvent accepter à la table de négociation et restreint les budgets de l’éducation, ce qui a pour effet de pressurer le conseil scolaire et de faire porter le déficit de financement par les élèves et le personnel qui fournit des services essentiels de soutien scolaire. C’est une honte », a déclaré Rory Gill, président du SCF–Alberta.
L’Alberta a mis en place un bureau chargé de la négociation et de la rémunération, le Provincial Bargaining and Compensation Office, une tierce partie qui impose un plafond strict sur les salaires pouvant être négociés par les divisions scolaires de toute la province. Cette ingérence dans un processus libre et équitable de négociation collective a conduit les membres de quatre autres sections locales du SCFP à passer à l’action en votant également la grève. Mais au lieu de lever le plafond salarial imposé, le gouvernement provincial intervient dans le processus de grève en obligeant les sections locales qui ont déposé un préavis de grève à se soumettre à la procédure de la Commission d’enquête sur les différends. Les membres du SCFP 2559 et du SCFP 2545 à Fort McMurray ont rejeté les récentes recommandations de la Commission par 93 % et 95,5 %, respectivement.
« Le gouvernement provincial espère que nous baisserons les bras et que nous accepterons des salaires de misère, qu’il pourra continuer de flouer notre communauté en toute impunité », a déclaré Lynn Fleet, présidente du SCFP 2545. « Mais nos membres et les parents qui se soucient de l’accès à une éducation de qualité sont chaque jour plus forts dans cette lutte pour l’équité. »
Après ces deux jours de piquetage, les 13 et 14 novembre, les membres du SCFP 2559 et du SCFP 2545 retourneront au travail pour une journée, puis lanceront des grèves tournantes à compter du 18 novembre.
« Il suffirait que la Province cesse d’imposer des salaires de misère pour que cette situation soit résolue », a déclaré Danielle Danis, présidente du SCFP 2559. « Les parents et les élèves viennent nous rejoindre sur la ligne de piquetage parce qu’ils savent que cette lutte les concerne, ainsi que les services dont ils ont besoin. »
Vous pouvez consulter alberta.cupe.ca (en anglais) pour connaître les lieux et les dates de piquetage.