Le personnel en soins de longue durée de Richmond Villa, représenté par le SCFP 1782, a voté à 98 % en faveur d’un mandat de grève. À l’instar des autres sections qui représentent des travailleuses et travailleurs des foyers de soins et qui ont pris part à des négociations coordonnées cette année, le SCFP 1782 demande de meilleurs salaires et une amélioration des initiatives de recrutement et de rétention.

« Ces revendications pour obtenir de meilleurs salaires et conditions de travail ne datent pas d’hier », affirme la présidente de la section locale, Krista Mombourquette. « Nos salaires n’ont pas bougé depuis l’expiration de la convention collective, alors que l’augmentation constante du coût de la vie ces dernières années oblige à faire plus avec moins. Si l’on ajoute à cela le stress du travail en sous-effectif causé par les problèmes de rétention, il n’y a rien de surprenant à ce que 98 % de nos membres, devant l’impasse pour arriver à une entente équitable, aient voté pour la grève. »

Les travailleuses et travailleurs en soins de longue durée de la Nouvelle-Écosse sont les moins bien payés du Canada atlantique. La plupart gagnent moins de 20 $ l’heure. Le Centre canadien de politiques alternatives de la Nouvelle-Écosse estime que le salaire de subsistance dans la province serait entre 24 et 29 $ l’heure minimum.

« Je ne sais pas pour vous, mais moi je pense que les gens qui prennent soin de mes parents méritent plus qu’un salaire qui leur permette à peine de subvenir à leurs besoins de base. Après tout, c’est grâce à ces personnes que des membres de notre famille peuvent avoir un chez-soi où ils se sentent bien quand ils ne peuvent plus rester dans leur maison, et ça, ça n’a pas de prix », témoigne Tammy Martin, coordonnatrice des soins de longue durée du SCFP.

Les négociations entre le SCFP et le gouvernement Houston ont achoppé cette semaine. Le SCFP s’apprête à déposer une demande de conciliation.