Le SCFP 1115 a demandé au ministère du Travail un rapport recommandant de mettre un terme à la conciliation, ce qui lancera un compte à rebours de dix-sept jours au terme duquel le syndicat pourra déclencher la grève ou l’employeur, un lock-out. Selon le syndicat, les principaux obstacles à une entente à ce stade sont la nécessité de resserrer la protection contre les mises à pied et la demande patronale de diminuer le régime d’invalidité de courte durée.
« Nous pensions pouvoir éviter ce type de situation », confie le porte-parole du SCFP 1115, Steve Leavitt. « C’est pourquoi nous avions déposé des propositions assez modestes. Mais la Ville insiste pour manquer de respect à ses travailleurs de première ligne. Elle a licencié des dizaines de travailleurs au début de la pandémie, alors que la plupart des autres municipalités conservaient leur personnel pour aider à la sécurité publique et aux mesures de distanciation sociale. Et voilà que Welland réclame des réductions au régime d’invalidité de courte durée des travailleurs, à un moment où les cas de COVID-19 augmentent et où la province vient d’entrer en confinement général. Sauf la grande majorité de nos membres, qui doivent continuer à se rendre sur leur lieu de travail. La direction municipale affirme que la Ville est un employeur compatissant, mais nous n’en avons pas vu la preuve pendant la COVID-19 ou pendant ces négociations. »
Le syndicat, qui représente 78 cols blancs de la Ville de Welland, rencontre l’équipe de négociation patronale et le conciliateur provincial depuis le 10 mars. Il affirme que la décision de demander la fin de la conciliation a été prise après que les négociations ont cessé d’être productives, mais il croit qu’un accord à la table est encore possible.
« La dernière fois que nous avons rencontré l’employeur, on nous a dit de libérer notre horaire pour travailler passé la nuit tombée si nécessaire, explique M. Leavitt. Au lieu de cela, la Ville a mis fin aux pourparlers plus tôt que prévu. C’est à ce moment-là que nous avons décidé de mettre fin à la conciliation, parce que nous ne croyons pas qu’il existe un autre moyen de faire progresser les négociations. »
Bien que la demande d’un rapport recommandant de mettre fin à la conciliation ait été présentée aujourd’hui, le décompte de dix-sept jours ne commencera qu’au dépôt de ce rapport, ce qui prend généralement deux ou trois jours. Ainsi, la date légale de grève ou de lock-out tombera probablement dans la dernière semaine d’avril. La prochaine rencontre entre les parties est prévue le 19 avril.
« Notre objectif demeure de négocier une entente équitable pour nos membres, et nous pensons que cela est encore possible sans arrêt de travail, estime Steve Leavitt. Nous parlons de protéger les travailleurs contre les mises à pied inutiles et d’éviter des réductions importantes au régime d’invalidité de courte durée. En temps normal, ces positions de négociation seraient parfaitement légitimes. Au milieu d’une pandémie, je n’arrive pas à croire que la Ville nous combatte encore sur ces points. »