Les piscines publiques risquent d’être fermées cet été en raison de la grève que s’apprêtent à déclencher les 300 employé(e)s du secteur aquatique de la Ville de Gatineau.
Ces derniers, qui sont sans convention collective depuis 2018, exigent un rattrapage salarial afin de combler la différence notable entre leur rémunération et celle de leurs homologues travaillant dans d’autres villes du Québec.
Il y a plus de dix mois déjà, une médiatrice a été nommée au dossier et malgré cela, les pourparlers sont demeurés dans une impasse. La Ville s’entête à n’offrir qu’un maigre 2 % aux personnes salariées du secteur aquatique alors qu’elles sont sous-payées et frappées de plein fouet par l’inflation.
Fort d’un mandat de grève voté à l’unanimité par les syndiqué(e)s le 18 mars dernier, le syndicat a entamé des moyens de pression ainsi qu’une campagne publicitaire afin de sensibiliser la population à la cause de ses membres.
« Tout ce que nous demandons, ce sont des hausses salariales à la hauteur de ce que le personnel du secteur aquatique de la Ville de Gatineau mérite. Après tout, ces travailleurs et travailleuses ont de très grandes responsabilités, notamment celle d’assurer la sécurité des baigneurs », a affirmé Guy Gosselin, conseiller syndical du SCFP.
D’ailleurs, la partie syndicale tient à rappeler que la Ville de Gatineau gère un budget de plus de
700 millions de dollars et a déclaré un surplus de 20 millions de dollars en 2021.
Le syndicat enverra au cours des prochains jours son avis de grève au ministère du Travail et un débrayage est prévu pour le 24 juin 2022.