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TORONTO, ON – Les changements apportés à la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail (CSPAAT) forcent un plus grand nombre de travailleurs à vivre dans la pauvreté. En effet, les modifications apportées au traitement des demandes d’indemnisation privent certains travailleurs d’indemnités, même s’ils se sont blessés au travail sans que ce soit leur faute. C’est ce qu’affirme Fred Hahn, président de la division ontarienne du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Ontario), le plus gros syndicat ontarien.

« La CSPAAT est censée être un système public qui vient en aide aux accidentés du travail jusqu’à ce que ceux-ci puissent reprendre le boulot, rappelle M. Hahn. Or, ces dernières années, on a changé les règles afin de diminuer les indemnités versées aux accidentés du travail et de rendre ces prestations inaccessibles aux travailleurs. » Il y a pire encore : selon une étude de la Fédération ontarienne du travail publiée en novembre, l’employeur coupable d’avoir tué un travailleur a droit à une réduction de ses cotisations à la CSPAAT. En trois ans, 135 employeurs reconnus coupables d’infractions à la Loi sur la santé et la sécurité au travail (LSST) ont bénéficié de rabais, la plupart dans la même année où ils ont enfreint la loi. « Non seulement c’est choquant, mais c’est dangereux, prévient M. Hahn. On ne devrait pas offrir à l’employeur coupable d’avoir tué un travailleur un rabais de quelques millions de dollars sur ses cotisations à la CSPAAT; on devrait plutôt l’envoyer en prison. »

La CSPAAT a été créée, il y a plus de 100 ans, pour servir de soutien public aux accidentés du travail. Le gouvernement Wynne devrait mettre un terme aux changements qui nuisent aux travailleurs, selon M. Hahn. Le SCFP représente près de 250 000 travailleurs en Ontario, dont des employés de la CSPAAT. « Nous représentons des travailleurs de ce système, renchérit-il, des gens qui ont cherché un emploi qui leur permettrait d’aider les accidentés du travail, des gens qui veulent participer à un filet social fort. Malheureusement, ce souhait ne correspond pas à celui de la direction de la CSPAAT et des Libéraux. Les employés de la CSPAAT ne disposent plus de la latitude nécessaire pour venir en aide aux accidentés, sans oublier qu’ils sont de moins en moins nombreux et que leur charge de travail augmente. »

Le SCFP-Ontario demande trois choses au gouvernement ontarien : annuler les changements antitravailleurs apportés à la CSPAAT, bonifier le système pour qu’il couvre tous les travailleurs et rétablir le mandat de protection de la commission. « Notre syndicat réclame un redressement de la situation depuis longtemps, conclut M. Hahn, et nous continuerons à le faire jusqu’à ce que les accidentés du travail obtiennent leur dû. »

Le SCFP est le syndicat communautaire de l’Ontario. Ses membres fournissent les services publics de qualité dont nous dépendons tous au quotidien. Ils travaillent fièrement dans les services sociaux, la santé, les municipalités, les commissions scolaires, les universités et le transport aérien.

Pour en savoir plus, contactez :

Craig Saunders

Service des communications du SCFP

 416-576-7316