Les travailleuses et travailleurs des services alimentaires de l’Université Trent, employé(e)s par Compass Group, viennent tout juste de présenter une pétition réclamant des salaires équitables et plus de respect pour les membres du personnel les moins bien payés du campus.

« Le coût de la vie a monté en flèche et les salaires n’ont pas suivi. On est des travailleuses et travailleurs qualifié(e)s qui servent la population étudiante, le corps professoral et le personnel de Trent avec fierté, mais on ne bénéficie pas du même respect que les autres membres du personnel de l’université. En plus, nos salaires, qui ont déjà été bien supérieurs au salaire minimum, sont maintenant égaux à ce dernier ou à peine plus élevés que le salaire le plus bas autorisé par la loi », déclare Kimberley Stevens, pâtissière et présidente du SCFP 3205.

Cette mesure survient alors que les négociations entre les membres du personnel et leur employeur direct, Compass, s’enlisent. En 2024, la société multinationale britannique de services alimentaires Compass a affiché une marge bénéficiaire d’exploitation de plus de 2,5 milliards de dollars américains et a augmenté les dividendes de ses actionnaires de 13,7 %.

« Notre employeur récolte des profits massifs sur notre dos et en réduisant la taille et la qualité des portions. Tout ça est honteux. L’Université Trent devrait avoir honte. Ce que Compass fait à Peterborough ne correspond pas aux valeurs que l’université prétend défendre », dit Kimberly Stevens.

Par conséquent, le roulement de personnel au sein de cette main-d’œuvre à prédominance féminine a fortement augmenté. Près de 40 % des 128 membres du personnel ont été engagés durant les 18 derniers mois. Les travailleuses et travailleurs, qui jadis faisaient partie de la communauté universitaire pendant des dizaines d’années, quittent maintenant leur poste après seulement une ou deux années pour des emplois mieux rémunérés. Selon les membres du personnel, cela a entraîné une augmentation de la charge de travail pour le reste de l’équipe et une détérioration du service et de la qualité pour la population étudiante.

« On travaille fort pour nourrir la population de l’Université Trent. On ne devrait pas avoir du mal à nourrir nos propres familles. Quelque chose doit changer », affirme Kimberley Stevens.