Les masques ou les couvre-visages sont devenus une réalité dans nos lieux de travail et le seront pour les mois à venir. Le SCFP a préparé cette fiche d’information pour fournir aux membres les renseignements les plus à jour sur les précautions à prendre en la matière pour prévenir l’exposition au COVID-19 en milieu de travail.

Santé Canada a publié des conseils de santé publique suggérant que tous les tous Canadiens portent des masques en public, en particulièrement lorsque nous ne pouvons pas maintenir une distance physique.

Pourquoi porter un masque? Le but principal du port d’un masque non médical ou d’un masque de tissu est d’empêcher la transmission du virus à l’origine de la COVID-19 si vous êtes infecté et que vous ne le savez pas (asymptomatique ou présymptomatique). Les masques en tissu ne sont pas des équipements de protection individuelle (ÉPI) appropriés pour les travailleurs qui ne sont pas en mesure de maintenir une distance physique de deux mètres (six pieds).

Les directives de la santé publique sur l’utilisation des masques et des couvre-visages sont censées être une référence que nous devrions tous suivre dans tous les aspects de la vie, y compris au travail. Ces directives ne tiennent toutefois pas compte des mêmes considérations que celles prises en compte pour développer les pratiques de santé et de sécurité en milieu de travail.

Les considérations relatives au lieu de travail reposent sur une analyse des tâches effectuées par rapport aux risques existants dans le lieu de travail et peuvent nécessiter des précautions supplémentaires allant au-delà des niveaux de protection que les agences de santé publique prescrivent au public.

Masques en tissu et couvre-visages faits maison

Les masques en tissu et les couvre-visages faits maison ne sont pas des ÉPI et ne conviennent pas lorsque les travailleurs travaillent à moins de deux mètres (six pieds) d’une personne qui pourrait potentiellement être porteuse d’une maladie infectieuse comme la COVID-19.

Masques faciaux

Les masques faciaux sont des dispositifs non ajustés (généralement jetables) qui créent une barrière physique devant la bouche et le nez de la personne portant le masque. Il existe plusieurs types courants, notamment les masques anti-poussière et les masques chirurgicaux (ou procéduraux). Ceux-ci empêchent les éclaboussures et les grosses particules en suspension dans l’air de pénétrer dans les voies respiratoires d’un travailleur portant ce type de masque. Ils ne filtreront pas ou ne bloqueront pas complètement les petites particules dans l’air qui peuvent être transmises par la toux, les éternuements ou certaines procédures médicales, et ne protègent pas les autres voies d’entrée dans le corps (comme les yeux à découvert ou le conduit auditif).

En d’autres termes, les masques faciaux n’offrent pas une protection complète contre les virus ou les bactéries et autres contaminants en suspension dans l’air, en raison de l’ajustement relativement lâche entre la surface du masque facial et votre visage.

De nombreux lieux de travail du SCFP utilisent ces types de masques comme ÉPI dans les situations où une distance physique appropriée (au moins deux mètres ou 6 pieds) ne peut pas être maintenue. Les masques en tant qu’ÉPI seront un élément important de la protection des travailleurs dans de nombreux secteurs, mais ne devraient pas se substituer des protections plus efficaces telles que les contrôles techniques. Voir les lignes directrices du SCFP.

Respirateurs

Des respirateurs tels que les N95 filtrent l’air et éliminent les particules fines. Dans les milieux de soins de santé ou les lieux de travail prodiguant des soins aux clients, ces types d’équipements ont été réservés pour une utilisation pendant les procédures médicales générant des aérosols (PMGA). Ces procédures présentent un risque d’infection plus élevé pour les travailleurs à proximité.

Un respirateur ne protégera pas un travailleur s’il n’est pas ajusté correctement. Tous les respirateurs conçus de manière à s’ajuster parfaitement au visage doivent faire l’objet d’un essai d’ajustement pour s’assurer que la taille choisie est la bonne.

Un « essai d’ajustement » est une procédure qui teste physiquement le joint d’étanchéité entre le visage du travailleur et le respirateur afin de s’assurer qu’il est de la bonne taille. Il doit être effectué en utilisant la même taille et le même modèle de respirateur que le travailleur utilisera au travail. Un essai d’ajustement doit être fait chaque année pour s’assurer que la structure faciale du travailleur n’a pas changé en raison d’une variation de poids importante ou de la présence de poils au visage. Les gens doivent également être formés pour mettre correctement (« enfiler ») et retirer (« retirer ») ce type d’ÉPI correctement.

Remarque: comme il est possible que le virus qui cause la COVID-19 existe sous forme d’aérosol, le SCFP a préconisé tout au long de la pandémie que des respirateurs soient disponibles pour tous les employés travaillant à proximité de cas suspects ou confirmés de COVID-19.

Le SCFP reconnaît que le risque est plus élevé lors des PMGA et qu’il est nécessaire de s’assurer que des respirateurs soient disponibles pour ces procédures. Cependant, une fois la pénurie d’approvisionnement résolue, nous continuerons à réclamer un accès élargi aux respirateurs N95 pour tous les travailleurs qui travaillent à proximité de cas suspects ou confirmés de COVID-19.