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KINGSTON – Selon un nouveau sondage réalisé par Environics Research, huit citoyens de Kingston sur dix s’opposent à l’intention du gouvernement libéral de vendre 60 pour cent d’Hydro One. Ces citoyens risquent de rejeter leur colère sur les candidats libéraux aux prochaines élections fédérales. Même si la circonscription de Kingston et les Îles vote rouge au fédéral depuis 1988, ce sondage place le NPD en avance parmi les électeurs déjà décidés.

« Oui, la vente d’Hydro One est une idée des Libéraux provinciaux, mais les Libéraux fédéraux risquent d’en payer le prix, affirme le président de la division ontarienne du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Ontario). Ces deux partis feraient bien de constater qu’une vaste majorité d’électeurs, à Kingston comme à travers la province, ne souhaitent pas que le gouvernement brade nos actifs publics essentiels comme Hydro One. »

Le sondage, commandé par le SCFP-Ontario, est publié à l’approche d’une assemblée populaire sur cette question, assemblée qui se tiendra au Centre INVISTA, 1360 chemin Gardiners, ce jeudi à 19 heures.

On apprend aussi dans ce sondage que les trois quarts des répondants croient que la privatisation entraînera une hausse des tarifs d’électricité.

« Partout où on a privatisé ainsi l’électricité, les tarifs ont grimpé, explique M. Hahn. Cette privatisation aura un impact sur tous les portefeuilles, y compris ceux des municipalités, des écoles et des hôpitaux, qui devront réduire leurs services de première ligne pour payer leur facture d’électricité. Une hausse fulgurante des tarifs sera nocive à la collectivité comme à l’économie. »

Outre M. Hahn, la conseillère municipale de Kingscourt-Rideau Mary Rita Holland et des représentants d’organismes communautaires prendront la parole à l’assemblée populaire.

Ce panel fera la démonstration que la privatisation de l’électricité entraînera une hausse des tarifs, une baisse de la reddition de comptes et, en bout de piste, une baisse des revenus que le gouvernement peut consacrer aux infrastructures et aux programmes publics. On parlera aussi de l’obligation qu’a le gouvernement de consulter d’abord les Premières Nations.

De nombreuses études et analyses canadiennes et américaines arrivent à la conclusion que l’électricité privée coûte plus cher que l’électricité publique.

Neuf grands agents des comptes publics, dont la vérificatrice générale, l’ombudsman et le directeur de la responsabilité financière, ont avisé le gouvernement par lettre que la privatisation d’Hydro One leur retirerait l’autorité d’évaluer la « valeur » et la « qualité du service » que celle-ci offre à la population ontarienne.