Okanagan wildfire 2023
Okanagan wildfire burns in 2023. Photo: Getty
Le gouvernement fédéral doit immédiatement protéger les travailleuses et travailleurs en améliorant le régime d’assurance-emploi. La perte de travail de 8 300 travailleuses et travailleurs en raison des incendies de forêt au Manitoba et en Saskatchewan met en évidence le besoin urgent de réformer le système en place.

Au Manitoba, 17 000 personnes ont reçu un ordre d’évacuation en raison des feux. Les travailleuses et travailleurs forcés d’évacuer la région doivent abandonner leur emploi et leur gagne-pain pour une durée indéterminée. Lorsque ces personnes ne sont pas admissibles à l’assurance-emploi, elles ne touchent aucun revenu.

Un projet pilote d’assurance-emploi a été lancé au début de l’année 2025 pour les travailleuses et travailleurs touchés par d’importants incendies de forêt à Jasper (Alberta) et à la Nation crie de Bunibonibee au cours de l’été 2024. Ce projet pilote proposait un crédit ponctuel de 300 heures de travail assurables. Ce système facilitait l’admissibilité des travailleuses et travailleurs aux prestations d’assurance-emploi et leur garantissait un revenu pendant la catastrophe et la période de rétablissement.

Le gouvernement fédéral devrait immédiatement étendre ce projet pilote aux travailleuses et travailleurs touchés par les feux de forêt.

Bon nombre de travailleuses et travailleurs dans la région de la baie d’Hudson risquent, en raison d’un emploi précaire ou à temps partiel, de ne pas avoir accumulé le nombre d’heures requis pour avoir droit aux prestations. Notre système actuel d’assurance-emploi ne répond pas aux besoins des travailleuses et travailleurs et de l’économie, surtout lors des périodes de crise et d’incertitude. Les travailleuses et travailleurs doivent pouvoir compter sur l’assurance-emploi en cas de catastrophes naturelles et dans les périodes d’incertitude économique.

Le gouvernement fédéral doit :

  • Fixer le seuil d’admissibilité à l’assurance-emploi à 420 heures, en plus d’instaurer un crédit de 300 heures afin de ne pas pénaliser les travailleuses et travailleurs en situation de précarité d’emploi
  • Garantir un taux minimum de prestations hebdomadaires d’au moins 600 $ pour protéger les travailleuses et travailleurs à faible revenu et l’économie
  • Augmenter le taux de prestation de 55 % et le maximum de la rémunération assurable afin que les travailleuses et travailleurs puissent bénéficier d’une prestation leur permettant de vivre 
  • Veiller à ce que les migrant(e)s qui cotisent à l’assurance-emploi y aient pleinement accès 

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