Le Centre canadien de politiques alternatives de la Nouvelle-Écosse (CCPA-N.É.) a publié un nouveau rapport aujourd’hui qui fournit un aperçu de la situation que vivent les éducatrices de la petite enfance qui travaillent dans les services d’éducation à la petite enfance et les garderies de la Nouvelle-Écosse. Il est essentiel de comprendre les facteurs qui influencent leur recrutement et leur maintien en poste parce que nous savons qu’un taux de roulement élevé nuit à la qualité des soins fournis.
Margot Nickerson, éducatrice de la petite enfance et membre du SCFP, a déclaré : « Ce rapport fournit des preuves de ce que nous avions déjà dit : la plupart de mes collègues sont aux prises avec des salaires qui ne reflètent pas leur niveau de scolarité ni leurs compétences spécialisées pour travailler auprès de jeunes enfants. Leurs salaires sont tellement bas qu’elles ont de la difficulté à fournir les nécessités de base à leur propre famille. De plus, les pressions supplémentaires occasionnées par le déploiement du pré-primaire ont entraîné une pénurie des éducatrices de la petite enfance. Elles sont menacées par l’épuisement professionnel. »
- Télécharger le rapport ici : Unappreciated and Underpaid: Early Childhood Educators in Nova Scotia (en anglais seulement)
« Nous savons que les familles de Nouvelle-Écosse nous apprécient, mais ça ne suffit pas. Notre gouvernement et le public doivent comprendre les répercussions de notre situation : nous travaillons très fort pour offrir les meilleurs soins possible aux enfants, mais il y a peu de reconnaissance compte tenu de ce que cela implique vraiment », a ajouté Margot Nickerson.
« Le gouvernement doit de toute urgence réexaminer son approche dans ce secteur. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre nos éducatrices de la petite enfance très scolarisées », a expliqué Christine Saulnier, coauteure du rapport et directrice du CCPA-N.É.
Comme Christine Saulnier l’a souligné, en raison d’un ancien point de référence salarial, « nos éducatrices de la petite enfance très scolarisées sont les plus mal payées au Canada, avec un salaire de 16,05 $ l’heure. En effet, 67 % des éducatrices de la petite enfance qui ont répondu à notre sondage estiment que leur salaire ne reflète pas le travail qu’elles font. Il est très préoccupant de constater que 39 % d’entre elles ont dit qu’elles ne choisiraient pas cette profession de nouveau. Et elles n’encourageraient pas d’autres personnes à choisir cette profession. »
« Le gouvernement s’est concentré sur l’élaboration d’un programme d’apprentissage précoce et d’un cadre d’amélioration de la qualité, qui sont absolument nécessaires et louables. Mais on laisse les employeurs tenter de mettre en œuvre des changements sans un soutien opérationnel adéquat », a dit Kelly Ann Hamshaw, directrice générale du centre d’apprentissage du campus Kingstec, à Kentville.
Le gouvernement doit cesser d’ajouter des subventions à la pièce pour tenter de réparer le tout selon Kelly Ann Hamshaw. « Toutes les familles et tous les enfants méritent d’avoir accès à un système intégré pour mieux soutenir nos éducatrices et régler les inégalités qui existent entre les centres, dans toutes les collectivités de la Nouvelle-Écosse. »
Le présent communiqué de presse a été publié par le Centre canadien de politiques Alternatives-Nova Nouvelle-Écosse. Le rapport intitulé Unappreciated and Underpaid: Early Childhood Educators in Nova Scotia a été rédigé par Christine Saulnier et Lesley Frank.