L’aide fédérale de 19 milliards de dollars aux provinces et aux municipalités, attendue depuis longtemps, est bien accueillie, mais elle est loin de couvrir tous les besoins urgents des municipalités face à la pandémie, affirme le SCFP-Ontario.

« Nous avions sonné l’alarme concernant l’impact de la crise sur les services municipaux dont dépendent les Ontariens. On pense à la santé publique, aux services d’ambulance terrestre, aux garderies, au transport en commun et à toute une série d’autres services essentiels », rappelle Fred Hahn, président du SCFP-Ontario, qui représente 80 000 employés municipaux. « Nos efforts ont conduit à cet engagement important, mais il ne doit s’agir que d’un premier versement, car les municipalités ont besoin de beaucoup plus de soutien. »

Sur les 19 milliards de dollars, seulement deux milliards couvriront les coûts de fonctionnement des municipalités à court de revenus partout au pays. On est bien loin de ce dont celles-ci ont besoin. En effet, selon la Fédération canadienne des municipalités, les besoins se chiffrent à au moins dix milliards à l’échelle nationale. La ville de Toronto, à elle seule, annonçait récemment un déficit de 1,35 milliard de dollars.

« Les conservateurs de Ford ont applaudi l’annonce du fédéral, mais ils n’ont pas saisi cette occasion pour prendre leur propre engagement, déplore Fred Hahn. Nous avons besoin d’un gouvernement provincial qui soutiendra les collectivités en égalant chaque dollar du financement fédéral. » Selon le syndicat, sans un tel soutien, les municipalités devront procéder à des mises à pied, ce qui éliminera des services d’une importance cruciale pour la population.

Le SCFP-Ontario avait déjà réclamé plus de soutien du provincial. Dans le cadre d’une première historique, il a cosigné des lettres avec l’Association des municipalités de l’Ontario (AMO) appelant de toute urgence à des mesures de soutien pour les municipalités. Ces lettres ont été envoyées en mai, puis de nouveau au début de juillet.

« Maintenant que le gouvernement fédéral a relevé la barre avec son engagement, l’Ontario doit faire de même », estime Ann Jenkins, présidente du Comité de coordination des employés municipaux du SCFP-Ontario. « Nos villes et villages ont besoin d’un soutien accru, tout de suite et à l’avenir, pour assurer la reprise dont nous avons besoin. »