Environ 70 boursiers postdoctoraux et chercheurs non étudiants de l’Université de Regina se sont syndiqués auprès du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). Au terme d’une campagne amorcée au début de l’année, la Saskatchewan Labour Relations Board [la commission des relations de travail de la Saskatchewan] a émis une ordonnance d’accréditation le 7 août 2018. Les travailleurs concernés se sont prononcés en faveur de la syndicalisation à 88 pour cent.

Les boursiers postdoctoraux et les chercheurs et techniciens non étudiants souhaitent améliorer leurs conditions de travail à long terme.

Marianne Jacobsen, boursière postdoctorale au département de biologie, est l’une des personnes à avoir mené cette campagne. « Dans le milieu universitaire, explique-t-elle, on constate une augmentation spectaculaire du travail contractuel à court terme et à bas salaire. Nous faisons partie d’une vague d’universitaires et de chercheurs précaires qui se syndiquent, à travers le pays, pour affirmer la valeur de leur travail et rechercher de meilleures conditions de travail en tant que professionnels hautement qualifiés. »

Dans la négociation de leur première convention collective avec l’Université de Regina, les travailleurs espèrent redresser les salaires, régulariser les augmentations salariales, obtenir des assurances collectives et un congé parental et, enfin, disposer d’une représentation au travail.

« En bonifiant les conditions de travail des boursiers postdoctoraux et des chercheurs non étudiants, l’Université aurait plus de facilité à recruter et à retenir des chercheurs de grande qualité », avance Guy Marsden, conseiller national au SCFP, qui souligne qu’une grande part de ces travailleurs universitaires sont originaires de l’étranger.

Selon lui, le syndicat s’attaquera maintenant à la rédaction de propositions de négociation concrètes, à l’élection d’un comité de négociation et à l’envoi d’un premier avis de négocier.