Les 2500 assistants d’enseignement et de recherche qui font le gros du travail de soutien à l’enseignement, à la correction, à l’aide aux étudiants et à la recherche à l’Université McMaster tentent, pour éviter une grève, de régler, avec l’administration universitaire, les problèmes de pauvreté, de précarité d’emploi et de sous-traitance sur le campus.
La convention collective des membres de la section locale 3906 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP 3906) est échue depuis le 31 août. Ceux-ci retournent à la table de négociation les 1er et 2 décembre, en présence d’un conciliateur.
« Nous nous efforçons de conclure une entente qui s’attaquera aux difficultés financières de nos membres, explique la présidente du SCFP 3906, Sarah Wahab. Ceux-ci occupent un poste précaire ; plusieurs vivent sous le seuil de la pauvreté. Notre objectif, pour la présente ronde de négociations, consiste à la fois à aborder ces problèmes et à entamer le long processus qui permettra de les corriger. »
Récemment, les syndiqués accordaient à leur section locale un mandat de grève à utiliser si les parties n’arrivent pas à s’entendre sur ces enjeux fondamentaux.
« Nous avons hâte de retourner à la table avec un cahier de propositions axé sur les points litigieux les plus importants selon nos membres : la sécurité d’emploi, les conditions de travail, les salaires et la sous-traitance, énumère Mme Wahab. Les étudiants doivent composer avec des pratiques d’embauche imprévisibles qui rendent leur statut d’emploi instable d’une session à l’autre, une charge de travail problématique selon le nombre de cours enseignés dans une session, une diminution des heures de travail garanties et des augmentations de salaire qui ne compensent pas l’inflation et la hausse des droits de scolarité. »
Récemment, l’Université McMaster se classait parmi les meilleurs employeurs de la région de Hamilton-Niagara. Or, ce n’est pas l’avis de son personnel universitaire. « Nous nous battons pour la sécurité d’emploi, nos conditions de travail et un salaire décent, résume Mme Wahab. On ne devrait pas avoir à faire cela avec un “meilleur employeur”. Nous espérons que l’université profitera de ces négociations pour mériter son titre. »