CSA mark L’intégrité d’une marque de sécurité nationale emblématique et la confiance des consommateurs canadiens sont menacées par la position punitive que l’organisme de normalisation Groupe CSA a adoptée à l’égard de ses 75 ingénieurs en sécurité et en conformité.

Ces personnes sont engagées depuis longtemps dans des négociations contractuelles avec le Groupe CSA. Après des mois passés à tenter de parvenir à une entente, le personnel commence à se demander si l’employeur n’est pas déterminé à imposer un lock-out.

Un conflit de travail au Groupe CSA serait presque du jamais vu dans l’histoire centenaire de l’organisme. Et il pourrait ébranler la confiance dans les normes de sécurité canadiennes, soutient l’équipe de négociation du SCFP 4559, qui représente le personnel ingénieur œuvrant au siège social de l’organisme à Toronto.

Les ingénieurs du Groupe CSA assurent la sécurité des produits sur lesquels nous comptons au quotidien. Ils évaluent toutes sortes de produits, des chaussures de sécurité aux lumières de Noël, lancent des rappels et travaillent avec les fabricants pour assurer la sécurité des produits. En fin de compte, leur travail constitue la base de l’attribution de la marque d’homologation CSA de renommée internationale.

« Les connaissances, les compétences et le dévouement de ces personnes assurent la sécurité d’une vaste gamme de produits au Canada et à l’étranger », explique Martin Buchanan, président du SCFP 4559. « Nous aimons notre travail et nous en sommes fiers. »

La marque CSA apparaît sur les appareils électroménagers, les produits de construction, la production et le stockage d’électricité, l’équipement industriel, les technologies de l’information et des communications, l’éclairage, l’équipement médical et de laboratoire, l’équipement de protection individuelle, les outils et l’équipement de plein air. Partout dans le monde et particulièrement au Canada, elle constitue l’assurance qu’un produit répond aux normes de sécurité et d’efficacité énergétique.

Les services d’essais et d’homologation du Groupe CSA sont également une division lucrative et rentable de l’organisme, ce qui rend les récents développements dans les négociations d’autant plus choquants pour le personnel ingénieur. « On leur fait croire que la valeur de leur travail et de leur contribution est remise en question », estime le conseiller national du SCFP Gobishankar Sooriyakumar.

Tout en respectant la confidentialité des négociations, l’exécutif et les membres du SCFP 4559 s’opposent catégoriquement aux propositions patronales qui inaugureraient une ère de statut à paliers multiples chez le personnel ingénieur du Groupe CSA.

« Nous sommes convaincus que les exigences de l’employeur nuisent à la capacité de l’organisme à recruter et à retenir les meilleurs ingénieurs et ingénieures, ce qui, à son tour, affectera les normes de sécurité et ce que représente l’homologation CSA », ajoute M. Sooriyakumar.

« Nous souhaitons conclure une entente à la table de négociation, aucun doute là-dessus, mais l’engagement du SCFP 4559 envers l’excellence comme envers la prochaine génération d’ingénieures et d’ingénieurs nous empêche de céder aux demandes du Groupe CSA. »