À la suite de l’annonce de plans d’urgence par la Ville de Toronto pour une éventuelle interruption de travail, le SCFP 416 a proposé son plan, qui respecte toutes les parties : la négociation d’une convention collective équitable pour éviter un conflit de travail.

« Comment le directeur général peut-il affirmer que la ville respecte ses employés et veille à l’intérêt des citoyens, alors que celle-ci pousse les pourparlers vers une date butoir et un différend depuis le début? » demande le président du SCFP 416, Eddie Mariconda. « L’employeur prétend vouloir un contrat abordable et viable. Les membres du SCFP 416 sont accessibles et productifs, et ils fournissent d’excellents services. Le maire peut bien se péter les bretelles pour un travail bien fait, du moment que nous retournons tous au travail. »

« L’interruption de travail provoqué par la ville est inacceptable. La ville devra revenir à la table pour négocier une entente et éviter un conflit de travail, et montrer sa bonne foi envers les citoyens de Toronto »

Les deux parties sont engagées dans un compte à rebours vers une possible grève ou un lock-out depuis le 10 février, lorsqu’un rapport recommandant de ne pas instituer de commission de conciliation a été déposé à la demande de l’employeur, établissant à minuit une le 27 février le début de la période de grève ou de lock-out légal. M. Mariconda rappelle que c’est la ville qui a choisi d’imposer cette date, pas le syndicat.

Il dénonce aussi la ville pour avoir dénaturé les dispositions sur la sécurité d’emploi, un point litigieux dans les pourparlers. « L’employeur est prêt à forcer un conflit de travail sur quelque chose qui ne lui coûte rien. Il ne subit aucun coût supplémentaire pour maintenir cette modeste disposition de sécurité d’emploi pour les employés de longue date. Pourquoi ne veut-il pas dire qu’il tente de la retirer et qu’il est prêt à risquer une grève ou un lock-out pour avoir gain de cause? Si la ville veut perturber les services aux citoyens en plein hiver, cela lui appartient. Mais je lui demanderais au moins d’être honnête au sujet des points de friction entre nous. Nous pouvons défendre notre position sans tromper personne. »

Le syndicat demeure déterminé à négocier 24 heures sur 24 afin de conclure une entente équitable, comme il le fait depuis le 10 février, le jour où la Ville a déposé son rapport. « Mon objectif est d’obtenir un accord, mais d’après ce que j’ai vu de la ville aujourd’hui, je ne suis pas convaincu qu’elle soit aussi déterminée que nous à faire le nécessaire pour trouver des solutions. Le 28 février, j’espère voir nos membres continuer d’offrir des services publics de qualité. Je tiens à préciser que s’il y a un arrêt de travail, ce sera à cause de la ville, pas du syndicat. »