Le syndicat représentant les 10 000 agents de bord d’Air Canada et d’Air Canada Rouge demande au gouvernement fédéral d’améliorer cette aide offerte aux travailleurs touchés par la pandémie de COVID-19. Il réclame que les travailleurs qui étaient en congé parental, d’invalidité ou d’accident du travail, ainsi que ceux mis à pied précédemment en raison de l’interdiction de vol des appareils Boeing 737 soient admissibles à la subvention salariale fédérale. Le syndicat demande également au gouvernement d’encourager des entreprises comme Air Canada à négocier de meilleure foi les offres de subventions salariales avec les syndicats représentant les travailleurs concernés.

En ce moment, l’admissibilité à la subvention salariale fédérale de 75 pour cent dépend du salaire reçu entre le premier janvier et le 15 mars, ce qui exclut de nombreux travailleurs qui, sans la COVID-19, seraient de retour au travail aujourd’hui.

« Bon nombre de nos membres qui ont besoin d’aide ne seront pas admissibles à ces prestations, sans faute de leur part. Cette politique est notamment discriminatoire à l’égard des femmes qui sont devenues mères, des travailleurs blessés au travail et de ceux qui aidaient l’entreprise à atténuer les effets de la crise du Boeing 737 », a déclaré le président de la composante Air Canada du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), Wesley Lesosky.

Wesley Lesosky invite aussi Air Canada à suivre l’exemple de Flair Airlines, un plus petit transporteur canadien qui complète la subvention salariale de 75 pour cent pour fournir leur plein salaire à ses travailleurs. « On peut faire autrement. Le gouvernement finance cette subvention, il la contrôle. Il a donc le pouvoir de veiller à ce que ce programme soit déployé de manière équitable. Qu’il le fasse », a-t-il conclu.