Mercredi, le secrétaire-trésorier national du SCFP, Charles Fleury, a pris la parole au nom des 30 000 travailleurs du secteur canadien de l’énergie, au 12e Forum social mondial qui se déroule à Montréal. « L’énergie, qu’elle soit d’origine hydroélectrique ou solaire, est aussi essentielle à la société moderne que l’eau, a-t-il déclaré. Elle est un vecteur de développement socioéconomique. Pour cette raison, nous devons la protéger, ensemble, publiquement. »

Bien qu’on sache de plus en plus que les politiques énergétiques et environnementales doivent être interreliées, cela se produit rarement en pratique. « On présente souvent la privatisation comme la seule option en matière de projets d’infrastructure verte, a ajouté M. Fleury, mais ce n’est qu’un mensonge ! La privatisation de l’électricité, comme ce qui se fait actuellement en Ontario, diminue le contrôle que nous exerçons sur nos ressources énergétiques ; elle nous éloigne d’une démocratie énergétique. »

La lutte ontarienne en vue de garder Hydro One dans le giron de l’État constitue un bon exemple de toutes ces problématiques. D’ailleurs, le SCFP tient un rôle clé dans la coalition qui s’oppose à la vente de cette société d’État et qui cherche à protéger le statut de service public de l’électricité.