À sa réunion de cette semaine, à Ottawa, le Groupe de travail national sur l’éducation postsecondaire du SCFP a exprimé sa solidarité envers toutes les personnes touchées par l’enlèvement et le massacre de 43 manifestants étudiants à Iguala, au Mexique, cet automne.
Une centaine d’étudiants de l’école normale rurale Raúl Isidro Burgos, à Ayotzinapa, ont fait 250 kilomètres pour manifester contre la discrimination qu’exerce le gouvernement mexicain dans le financement de l’éducation, ainsi que pour promouvoir un accès équitable aux fonds pour les écoles rurales et urbaines.
Les détails troublants impliquant les autorités locales dans la disparition de ces étudiants lèvent le voile sur de nombreuses infractions aux droits de la personne commises par la police et les forces de sécurité de l’État. On parle ici de détention arbitraire, de criminalisation de l’acte de manifester, de torture et de disparition forcée. Malheureusement, l’administration du président mexicain Enrique Peña Nieto n’arrive pas à faire respecter les droits de la personne; son incurie permet aux crimes de se multiplier en toute impunité.
Pour souligner la Journée internationale des droits de la personne, le Groupe de travail sur l’éducation postsecondaire a exprimé sa solidarité envers tous les manifestants mexicains qui se mobilisent pour défendre les idées de justice, d’égalité et de paix. Le groupe de travail profite de l’occasion pour condamner le recours aux arrestations et à la brutalité pour empêcher la population mexicaine de manifester pacifiquement.
Nous pressons le gouvernement Harper de briser son silence dans ce dossier et d’accroître la pression sur le gouvernement mexicain pour que celui-ci traduise en justice les responsables de cette tragédie et fasse du respect des droits de la personne une priorité politique.
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